Against Me!

Against Me! au Pouzza 2019 | Punk à haute dose pour l’ouverture du festival

L’inauguration de la saison des festivals ne pouvait pas mieux se dérouler qu’hier soir. Au parterre du Quartier des spectacles, le Pouzza (17 au 19 mai) a marqué d’emblée le coup en invitant Against Me! comme grand nom de sa 9eme édition !

 


 

Devant une foule compacte, le groupe punk américain aura joué un peu plus d’une heure sur la scène du Jardin des bières, un espace extérieur totalement gratuit où se chevauchent stands de merch, de bouffe et de bière. Le temps de vingt titres joués sur une cadence effrénée, les Floridiens auront offert une belle soirée aux festivaliers, certains étant venus seuls ou accompagnés, ou même en famille.

Une foule en délire pour la tête d’affiche

Dans une ambiance festive malgré la météo incertaine (heureusement, la pluie ne vint jamais), Against Me! aura fait plaisir à ses fans, passant en revue le meilleur d’une carrière débuté en 1997. Les emblématiques albums tels que New Wave (2007) auront eu le droit à passablement d’honneurs sur scène pour mettre en transe un public enthousiaste dès l’entame avec l’enchaînement de True Trans Soul Rebel et Pints of Guiness Make You Strong, avant que celui-ci adopte le crowdsurfing sur des titres comme Trash Unreal.

Mené par un duo basse-batterie des plus enivrant mais surtout par la charismatique et tatouée Laura Jane Grace, Against Me! ne faisait qu’un ce soir là avec le public qui le rendit bien, embarquant pieds et mains liés dans la frénésie punk comme il le fit plus tôt pour les excellentes Bad Cop Bad Cop.

Bad Cop Bad Cop assurent, Lost Love un peu moins

Alors qu’une fine pluie venait perturber légèrement l’ambiance tranquille et ensoleillée qui faisait foi jusqu’alors, les quatre musiciennes auront animé avec brio le parterre du Quartier des spectacles avec une grosse énergie. Leurs compositions punk-rock sont toutes d’une efficacité redoutable, à l’image du titre Broke issu de leur dernier album Warrior (2017).

Soutenues par le jeu sauvage de la batteuse Myra Gallarza, les musiciennes ne manqueront pas leur rendez-vous à Montréal. Haranguant sans gêne la foule, les chanteuses Stacey Dee et Jennie Cotterill se rendent l’appareil derrière des harmonies bien menées.  

Par contre, nul besoin de déblatérer longtemps sur la performance de Lost Love, cette dernière ayant été médiocre pour l’ouverture du Pouzza. Alors qu’il bénéficiait d’une météo clémente propice à faire bouger le monde, pinte à la main, le groupe montréalais n’a pas su faire mousser leur venue sur scène, la faute peut-être à une balance du son de piètre qualité.

Une situation étrange compte tenue de leur grande expérience scénique et leurs bons albums studio, qui masquent toutefois les imperfections vocales d’un Guilhem Benard qui peinait à enchaîner deux notes justes. Dommage. 

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