Tangente (Laboratoire de mouvements contemporains)

Tangente 2017 | 3 coups de coeur de la programmation d’automne 2017

Après avoir connu une demi-saison très condensée à l’hiver dernier, Tangente prépare cet automne sa première vraie saison complète, bien installés dans le nouvel environnement de l’édifice Wilder dans le Quartier des spectacles. Sors-tu.ca a eu l’occasion d’assister à une rencontre avec la directrice des communications et du marketing de Tangente, Sonia Reboul, ainsi que les collègues journalistes des sites Bible Urbaine et Les Méconnus afin d’en savoir plus sur les spectacles offerts cet automne. Aperçu des 3 propositions qui ont particulièrement suscité notre curiosité…

Si le lieu a changé au cours de l’année, la mission de Tangente demeure la même : proposer au public des soirées thématiques « commisariées » par la co-fondatrice Dena Davida, qui rencontre les jeunes artistes émergents de la danse et crée des programmes en jumelant deux ou trois oeuvres souvent très différentes, mais qui abordent une thématique de société, ou de politique commune. Cela permet au public de se plonger dans des visions différentes sur des sujets qui se rapprochent.

1. Rencontre énergétiques
2-5 novembre

Les soirées « Rencontres énergétiques », du 2 au 5 novembre 2017, en sont un bon exemple.  « On l’a appelée ainsi parce que ce sont deux créations qui parlent de rencontres et d’énergie mais de façon complètement différentes, nous explique Sonia Reboul. Il y a Temporalité, d’Axelle Munezero, c’est elle qui avait monté Forêt noire et elle danse aussi pour 100Lux. Il s’agit ici d’une collaboration entre Axelle et Marc-André Cossette, un gars de technologie, qui travaille dans les algorithmes. Il a créé un algorithme qui permet de générer du son à partir de la vitesse du mouvement, l’amplitude, la position du corps dans l’espace, etc.»

Cette intrigante approche diffère de la logique habituelle où la musique existe et la danse s’y ajuste. Ici, c’est le mouvement qui crée la musique.  Sonia Reboul ajoute que ce n’est « pas nécessairement de la danse urbaine en soi, mais les interprètes ont un background en danse urbaine.»

À Temporalité, on a jumelé la création Mandala No.X  de Quantum Collective. « C’est un collectif qu’on avait présenté aux Danses Buissonnières. Ils travaillent sur l’énergie et la rencontre parce qu’à la base, ils sont un collectif. Ils vont se rassembler, commencer à faire des mouvements, et observer quel mouvement inspire quel mouvement. C’est de la création hyper-démocratique. Pour leur création de l’an dernier : on sentait un genre de spirale, ils arrivaient à créer un espèce de flux, une énergie tournante. C’était très méditatif.»

2. Dansu
18-28 octobre

Un autre grand changement chez Tangente, qui était plus difficile à réaliser avant cette saison-ci, c’est un programme de co-diffusion avec leurs voisins d’édifice : l’Agora de la danse. Ensemble, Tangente et l’Agora de la danse présenteront un programme japonais titré Dansu, monté par la commissaire Diane Boucher, dont les connaissances de la culture japonaise ne font plus aucun doute. Trois pièces seront présentées, ainsi qu’une rétrospective de film, du 18 au 28 octobre 2017.

Pour l’occasion, donc les deux diffuseurs du Wilder accueilleront des chorégraphes nippons émergents. Mikiko Kawamura présentera Alphard, une performance qualifiée de « street dance » par Sonia Reboul. Ensuite, avec Kaori Seki, on se retrouve davantage dans la lenteur, et l’odeur. « Il y a un responsable olfactif dans les crédits du spectacle! », ajoute la directrice des communications de Tangente. La troisième oeuvre est une collaboration entre Zan Yamashita et Kim Itoh, une des figures de proue de la danse contemporaine japonaise. Yamashita est plutôt reconnu pour son utilisation unique du texte.

En marge de cette « fenêtre ouverte sur la création chorégraphique nippone », on retrouve aussi les projections de Saburo Teshigawara.

Détails pour Dansu par ici.

3. Fluidité du genre
16-19 novembre

Du 16 au 19 novembre 2017, la programmation de Tangente se penchera sur une thématique d’actualité, soit la fluidité du genre. Ironiquement, on y retrouve deux créations de… deux hommes. La thématique abordée plus précisément sera en effet la masculinité. Comment être homme, tout en épousant sa féminité. « Ça joue beaucoup sur les codes et les icônes », souligne avec justesse Sonia Reboul.  Avec Children of Chemistry, Sébastien Provencher explore les tabous masculins dans l’univers sportif. « Il a fait beaucoup de foot, et s’intéresse à la différence de comportement de ses coéquipiers sur le terrain et dans le vestiaire. Dans le sport, il y a des codes forts, machos, masculins, et dans le vestiaire c’est complètement différent. Il a exploré ça, et l’a étendu au monde de la mode, avec des références plutôt pop, un peu flashy. Il va y avoir 5 interprètes hommes sur scène.»

Manuel Shink proposera pour sa part La Mécanique des dessous. Le chorégraphe est aussi passé par Danses Buissonnières. « J’ai vu son oeuvre l’an dernier, et j’étais scotché. C’est une personne qui est très intrigante. Il incarne certains personnages, certaines icônes. Ce n’est pas nécessairement de la danse. Il peut jouer avec des objets, c’est très déroutant. Avec la barbe, on voit bien que c’est un homme, mais dans ses poses il peut ressembler beaucoup à une femme.» Le spectacle compte aussi sur une musique électro downtempo très prenante.

Détails de cette soirée par ici.

Ce ne sont là que trois des soirées thématiques proposées par Tangente cet automne. Pour en savoir plus sur les autres, consultez l’article des Méconnus par ici, ainsi que celui de Bible Urbaine par là !

Pour consultez toute la programmation de Tangente et vous procurer des billets, visitez le site officiel de TANGENTE : http://tangentedanse.ca/

Vous pouvez également participer à notre concours d’ici au 22 septembre pour gagner votre passe de saison de Tangente !

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* Cet article a été produit en collaboration avec Tangente.

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