Polo & Pan

Polo & Pan à Igloofest | Une ouverture manquant légèrement de mordant

Ça y est, c’est reparti, le festival hivernal Igloofest est de retour pour une 13e édition. Cette année, la soirée d’ouverture a été menée par le duo français Polo & Pan. Ressortant leur tuque à l’effigie de l’événement, les fans de musique électro étaient présents pour débuter une édition du festival qui s’annonce mémorable, malgré un départ quelque peu tranquille.


 

Polo & Pan – Sans surprise

Chouchous du Québec, Polo & Pan étaient, sont et seront toujours les bienvenus ici. Les fans les adorent et sont au rendez-vous à chaque fois. Après un passage au MTELUS dans le cadre des Francofolies l’été dernier, leur venue à Igloofest a suscité encore une fois beaucoup d’intérêt. Le plancher de danse extérieur qu’est devenu le Quai Jacques-Cartier était très décemment rempli pour accueillir à nouveau les Parisiens. En un rien de temps, tous et chacun se sont laissés emporter par les rythmes typiques du duo.

Que ce soit avec les chansons Coeur d’artichautKirghiz, ou encore Nanã, le duo Polo & Pan n’a pas nécessairement su surprendre, mais bien répondu aux attentes des fans. L’entièreté de leur DJ set a été très fluide et a semblé passer en un rien de temps. Presque tous les titres de leur album Caravelle ont été joués, au grand bonheur de plusieurs. D’autres titres très plaisants comme le remix de Pluie Fine de Corine ou encore celui de No Madame de Calypso Rose ont pu être entendus et ont su plaire aux fans qui se laissaient porter par n’importe quel rythme, aussi minimaliste qu’ils pouvaient être.

Bien que les rythmes étaient de qualité et entraînants, le spectacle semblait manquer d’un petit je-ne-sais-quoi. La foule s’est mise à sauter à quelques reprises, mais pour une soirée d’ouverture d’un festival d’envergure comme Igloofest, on pouvait s’attendre à légèrement mieux, ou du moins à quelque chose de plus énergique. L’enthousiasme des fans montait en flèche lors des moments clés des chansons, mais redescendait tout aussi rapidement par la suite. Heureusement, des chansons comme MexicaliDorothyArc-en-ciel et Canopée venaient faire danser la foule avec plus d’entrain.

De manière plus globale, la première soirée de l’édition 2019 d’Igloofest a su plaire aux fans, mais sans les surprendre. Les niveaux d’énergie auraient pu être plus élevés et la soirée aurait pu avoir plus de mordant dans son ensemble. Le passage de Polo & Pan a été très conventionnel et ne marquera pas particulièrement l’histoire du festival, mais les festivaliers ont tout de même semblé passer un bon moment en compagnie des DJ français.

Un événement toujours aussi solide

Qu’on aime le festival ou non, il va de soi qu’il s’impose de plus en plus. La programmation ne cesse de suprendre année après année et la qualité générale ne va qu’en s’améliorant. Plus les années passent, plus l’accès au site est facile, les installations sont mieux organisées et moins occupées, les bars mieux mis à la dispositions des festivaliers et plus encore. Aller à Igloofest est maintenant plus qu’assister à un spectacle, c’est également tout ce qui vient autour : la glissade, les jeux, le photobooth, acheter une tuque, etc. L’expérience s’améliore sans cesse.

Du côté visuel, bien que très similaire aux dernières éditions, le festival ne déçoit pas non plus. Les scènes restent semblables, mais tout aussi bien éclairées et décorées. Les projections sont toujours couvertes par des VJ bien sélectionnés qui rendent l’expérience plaisante à chaque fois. L’esthétisme de l’événement se solidifie et les fans en redemandent.

Également, impossible de passer à côté des autres artistes qui ont su mettre de l’ambiance en attendant les têtes d’affiches sur la scène Sapporo. Il s’agit de Skatebard (Norvège) et de Robert Robert (Québec). Du côté de la scène Vidéotron, ce sont aux rythmes de Mightykat et de Nymra & Sofisticated que les festivaliers ont pu se déhancher. Il était bien plaisant de voir une présence 100% féminine et québécoise sur la scène secondaire.

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