MUTEK

MUTEK 2016 | Boiler Room Montréal – Après-midi pluvieux et projections magiques par Voltaire

Difficile de ne pas avoir vu la nouvelle passer: la très populaire Boiler Room était de passage en ville dimanche après-midi, avec une programmation bien unique et des gros noms dans le monde de la musique électronique. Prenant lieu dans la Satosphère de la Société des arts technologiques de Montréal, cet événement a assurément laissé des gens perplexes quant à comment entrer dans l’événement, mais avant-tout, a fait rayonner la ville et le festival sur l’innovation technologique qui se déroule dans la Métropole au courant de ces cinq jours de folie et de plaisir nocturne.

Le lieu

Dans une sphère, les artistes se relayaient proposant au public une sélection musicale de haut calibre, mais surtout, un visuel qui en mettait plein les yeux. Les ondes lumineuses lancées par des projecteurs et orchestrés par des génies de la géométrie proposait un voyage unique, peu importe le lieu regardé, ou encore l’emplacement dans la salle.

Shigeto

Depuis la parution de son plus récent EP nommé Intermission, ce producteur et musicien fait tourner toutes les têtes. Que ce soit par sa vision de l’interprétation de ses créations en live, accompagné de beaucoup de percussions que l’on ne retrouve pas sur ses disques, ou encore par l’ajout de petits échantillons vocaux et répétitifs, la musique de Shigeto prend une toute autre allure en version « concert ».

En ce dimanche pluvieux, et en ce dernier jour de MUTEK, c’était définitivement la place à être pour mettre son cerveau en mode appréciation et se laisser bercer par les mélodies bien claires et envoûtantes du producteur. Tout en subtilité, ce premier artiste à performer a bien mis la table, pour le reste de l’évènement, qui s’annonçait un peu plus intense.

Sepalcure

Le duo jouait quelques minutes seulement après la fin de la performance de Shigeto, question de perpétuer la tradition, un animateur prenait la peine de remettre la foule sur terre en parlant un peu, en annonçant le nom de l’artiste et en mentionnant « Boiler Room ».

Au niveau de la performance du duo, le son dégagé de leur installation ressemblait à un heureux mélange entre ce qu’on les connait pour offrir. Des voix colorées, une rythmique assez rapide et un résultat final somme-toute bien accessible. La cadence et l’énergie montaient, au son de leur deux ordinateurs sur lesquels étaient branchés bon nombre de contrôleurs midi.  Les deux musiciens se relayait et alternait les interprétations de leur morceaux, l’un semblait faire les percussions et l’autre appliquer quelques effets sur les mélodies.

Iron Galaxy

L’un des noms que l’on avait hâte de voir jouer dans l’événement était Iron Galaxy, qui accompagné de beaucoup d’arsenal analogique a poursuivi cette montée énergique linéaire. Sonorités beaucoup plus synthétique en frais de mélodies et rythmiques moins syncopées, on retrouvait quelques sons bien créés et texturés qui se plaçaient à merveille sur la boîte à rythmes qui donnait le groove et le tempo.

À ce moment de l’événement, la foule devenait de plus en plus nombreuse, et le public se faisait également plus festif. N’hésitant pas à se déhancher vigoureusement sur l’énergie musicale créée durant cette avant-dernière performance, dur aurait été de rester les pied au sol sans même hocher de la tête ou encore se faire aller les jambes dans une répétition de mouvements.

À la suite de la performance, l’animateur a pris le micro, question de faire le pont entre Iron Galaxy et Martyn. Mentions des commanditaires, salutation à des artistes de Montréal présents dans la salle tels que Tommy Kruise ou encore à Jacques Greene, remerciement à MUTEK et également à Jason Voltaire (a.k.a Mr BootySpoon), qui se chargeait des projections.

Le temps de prendre quelques respirations et d’apprécier le moment sur une chanson sans percussion, nous étions déjà reparti en cadence et en émotions avec un génie de la musique électronique actuel, un jeune homme reconnu pour produire un son prenant, dansant et émotif…

Martyn

Producteur originaire des Pays-Bas, Martyn a terminé le tout avec une heure de création oscillant entre sa musicalité propre à lui comme on le connait sur disque: une petite touche sombre, poignante et composée d’instruments analogique et numérique. Durant sa performance, la foule a pu se balader entre sonorités house, techno et rythmiques constantes. Certains morceaux balancés étaient propices à bouger et danser agressivement, alors que d’autres étaient plus tranquilles et introspectifs.

L’interprétation musicale de Martyn mettait le comble du bonheur pour nos oreilles et nos jambes, commençant à se faire un petit fatiguées en cette dernière journée de MUTEK.

Boiler Room est reconnu pour son implication dans le monde de la musique électronique, et également pour produire beaucoup de musique et de performances téléchargeables gratuitement sur le web et sur mobile. Malgré certaines imprécisions quant à comment mettre les pieds dans cette édition Montréalaise, un peu de motivation et de patience permettait à ceux qui le désiraient vraiment d’entrer à l’intérieur.

Certes, certains internautes ce sont gâtés les commentaires mesquins, pointant du doigt l’élitisme de l’événement… Ceci dit, ce fût un franc succès, et pour ceux n’étant point capable d’entrer dans l’événement, un flux vidéo et audio était diffusé en ligne, en direct lors des performances.

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