crédit photo: Pierre Langlois
Daniel Bélanger

L’incontournable Daniel Bélanger au MTELUS

Le grand Daniel Bélanger nous présente un nouveau spectacle d’une vingtaine de chansons, qui revisite ses plus grandes œuvres. Présentant son nouvel album Mercure en mai, il nous a fait voyager avec Rêver mieux en passant par Paloma, les Quatre saisons dans le désordre et plus encore.

Tout d’abord, son arrivée a été longue et très attendue. Il a fallu plus de 20 minutes après la prestation de Lumière (qui assurait la première partie, on y reviendra) avant qu’on entende les premières notes de sa guitare.

Son entrée sur scène était sobre, accompagnée par des séquences fortes de cordes, de guitare électrique et de synthétiseur, mais qui a su mettre la table pour la suite du spectacle. Tout de noir vêtu, il portait une casquette noire sur la tête qui lui cachait la moitié du visage. On devait être vraiment proche de la scène pour distinguer quelque chose. D’autant plus, à cause de sa casquette, les éclairages camouflaient ses yeux et la majorité de ses expressions faciales, ce qui est à mon avis, une des parties importantes chez un artiste. C’est par le visage qu’on connecte avec l’artiste. La proximité avec le public en est clairement altérée.

Cependant, Daniel Bélanger est un solide auteur-compositeur interprète. Il chante avec vélocité et d’une énergie convaincante. Il a eu droit à une pluie d’applaudissement et beaucoup de cris de joie dès la première chanson. Son répertoire, au goût du jour, est toujours d’actualité et d’une richesse instrumentale impressionnante. Il sait attirer son public et le garde en haleine. La majorité des spectateurs chantaient en permanence avec lui. On sentait dans la salle du respect pour l’entièreté de son œuvre.

Homme de peu de mots, mais d’une poésie et parolier sans borne, ses interventions étaient très limitées et simples. La musique était au premier plan et le reste n’était que du surplus. Daniel Bélanger était tout en voix accompagner par d’excellents musiciens dont José Major à la batterie, Philippe Brault à la basse, Jérôme Beaulieu aux claviers et Guillaume Doiron à la guitare.

Le fond de la scène était illuminé par une animation multimédia en projection légère. Les musiciens étaient entourés d’écran rotatif qui retransmettait les animations et bougeaient selon les besoins de la mise en scène. Plus le spectacle se développaient plus les effets multimédias augmentaient tel un crescendo. C’était à la fois impressionnant et beau à voir. Clairement une plus-value au spectacle. De plus, la scène était parsemée de bandes de lumière qui accentuaient les animations multimédias. Tout s’agençait parfaitement avec le style de Daniel Bélanger.

En conclusion, nous avons eu droit à de l’éloquence instrumentale agrémentée d’effet sonore funky propre à son style et ses créations. C’était du Daniel Bélanger à l’état pur !

 

Lumière en première partie

En première partie, nous avons eu la chance de découvrir et d’entendre l’artiste Étienne Côté alias Lumière.

Découvrir est un grand mot, car il s’est surtout fait connaître avec son premier album A.M.I.E.S.A.M.O.U.R paru en 2021. Ayant déjà fait la première partie de Pierre Lapointe et Carla Luciani, durant sa spectaculaire tournée des Zénith, en France, à l’automne 2022, il est arrivé sur scène en confiance et prêt à nous présenter plusieurs chansons de son nouvel album GLAM paru en avril 2023.

Lumière est un artiste très intéressant. Il a bien comblé la scène malgré qu’il fût seul avec sa guitare. Doté d’une voix particulière et d’une tessiture impressionnante, on pouvait dénoter quelques ressemblances au niveau du timbre de sa voix avec son homologue Daniel Bélanger. Il a su attirer l’attention avec une note d’un ambitus très aigu, assez impressionnante. Cependant, il manquait un petit quelque chose afin qu’on reste attentif du début à la fin.

La question qui se pose : De nos jours, est-ce encore nécessaire une première partie ? Les artistes se font découvrir davantage sur les plateformes web et les réseaux sociaux qu’en première partie d’un artiste plus connu. De plus, ça retarde l’arrivée de l’artiste principal et prolonge grandement le spectacle.

Malheureusement, malgré des efforts gigantesques afin de capter l’attention du public, Lumière n’a pas été en mesure de faire valoir l’importance d’une première partie. La raison principale à ce choix, c’était de réchauffer la salle et du même coup promouvoir son nouvel album. Est-ce vraiment nécessaire ?

Honnêtement, il n’a pas eu l’attention qu’il mérite. Il a été courageux d’affronter un public conquis et fidèle à Daniel Bélanger, car il a eu en retour une salle fort bruyante et aucunement réceptive à son art.

 

Événements à venir

Vos commentaires