crédit photo: Normand Trudel
Les Deuxluxes

Les Deuxluxes à l’Anglicane | Tout Feu Tout Flamme !

L’Anglicane, haut lieu de culte événementiel à Lévis sur la rive-sud de Québec, est sise dans une ancienne chapelle de pierre. Je dois me confesser qu’en quarante années de carrière comme serviteur du rock’n’roll,  j’en suis à ma première visite dans ce magnifique temple du spectacle. Accueil exceptionnel du personnel de la salle qui est très aimable et serviable. C’est également mon baptême pour un concert de Les Deuxluxes. Puissent-ils sauver mon âme pécheresse?

Originaire de Montréal, sur la planète Québec, Les Deuxluxes est un duo d’extra-terrestres formé de la chanteuse/guitariste Anna Frances Meyer et du chanteur/multi-instrumentiste Étienne Barry. Nappée d’une sauce psychédélique, la poutine rock’n’roll extra glam du nouvel album Lighter Fluid est une pinacothèque sonore en onze tableaux captés « live » dans une église du dernier millénaire.

Anna, dotée d’une puissante voix reconnaissable parmi mille et flanqué de son condisciple Étienne présente une performance hybride sur scène très « vintage » et art déco.

« Notre but était de capturer sur film l’énergie avec laquelle on aurait livré cet album sur scène, partout en tournée et partout dans le monde », avance le dynamique duo. « On voulait reproduire l’intensité et le dynamisme qui nous habitent sur scène lorsqu’on performe pour nos fans. »

 

 

Les fans ont bravé la médiocre température de ce jeudi triste et pluvieux. La salle n’est pas pleine, mais qu’à cela ne tienne, ce n’est pas la quantité qui compte, mais la qualité.

On est Les Deuxluxes ! Bienvenue en enfer ! Notre décor de fortune…  Qu’est-ce que vous en pensez ?

Les guitares sont « crunchy » à souhait et la voix de la princesse Anna fait fissurer le mortier des vieux murs de pierres anciennes. Étienne, tant qu’à lui, bien que très discret, a l’énorme tâche de tenir tous les morceaux en place en performant en même temps à la batterie à la guitare et à la voix. Le résultat donne une sonorité purement fidèle aux enregistrements studio. La magnifique chanteuse frisée attire les regards et dégage une suave énergie tout en maîtrisant sa voix à la perfection.

Fagotés des costumes jaunes sereins – jeu de mots volontaire! – Les Deuxluxes n’ont rien pour apaiser la foule attentive. Le décor flamboyant avec ses infernales oriflammes peintes à la main et ses chandeliers plumeau, donnent une touche kitsch qui rappelle les extravagantes comédies musicales d’autrefois.

Le couple de coton, qui célébrera dix années de complicité dans le crime, s’harmonise à merveille. Plus le party avance et plus le son devient sale et pesant au grand plaisir des fans qui sont invités par Les Deuxluxes à prendre des photos et des vidéos afin de les publier sur les réseaux sociaux.

Une performance intense de près de 90 minutes sans entracte. Le temps qu’il faut pour siroter tranquillement un excellent double whisky Glenfiddich sec. Un rappel de trois chansons avant de retourner sur la route vers à Québec à trente minutes de chez moi. Dire qu’avec un 3e lien, je serais de retour au bercail en dix minutes. Mais tout va bien, je regarde mon rétroviseur arrière et j’imagine voir Les Deuxluxes qui m’accompagnent sur la route, assis sur ma banquette arrière, pour un 3e rappel pour moi tout seul.

Dommage pour les absents, vous avez manqué un maudit bon show rock.

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