ÎLESONIQ 2022 – Jour 1 | En apesanteur avec Eric Prydz
La saison des festivals bat son plein au Québec et les fans de musique électro ont enfin leur part du gâteau – ÎLESONIQ est de retour et la première journée a su débuter les festivités en grand.
Pour sa 8e édition (en incluant l’édition REDUX de l’an dernier), le festival a sorti l’artillerie lourde non seulement avec sa programmation, mais également avec son site amélioré. Comme annoncé quelques semaines plus tôt, la scène principale est maintenant 2.5x plus grosse. Des écrans géants ont été installés sur ce qui constituait les deux scènes principales d’Osheaga et une plateforme surélevée se trouve au milieu des deux scènes pour accueillir les DJ internationaux. En début de journée, on voyait moins où cette disposition allait mener, mais une fois le soleil couché, la magie a opéré et pas juste un peu !
La Québécoise Laurence Matte, habituée du Parc Jean-Drapeau et de ses Piknic Électronik, a débuté la journée sur la plus petite scène (rare endroit où on pouvait trouver de l’ombre en cette chaude journée). Elle nous a tranquillement mis dans l’ambiance avec sa house bien calculée.
Le duo Kasablanca a su se démarquer grâce à son live set. Ressemblant un peu à Justice avec leurs habits et la disposition de leurs consoles, leur son est plutôt rétro et oscille entre deep house et techno. Il était particulièrement agréable de les voir à l’oeuvre, pianotant sur leurs claviers et drumpads. Leurs titres Cronus et The Hills ont été très bien reçu par la foule.
Du côté de la scène principale, Joel Corry, producteur normalement très house et pop, a terminé son set avec des sons techno bien frénétiques. Pour accompagner le tout, de la pyrotechnie faisait son apparition. On s’en serait passé vu la chaleur accablante déjà difficile à tolérer.
Le flambeau a ensuite été passé à James Hype, DJ ayant eu beaucoup de succès sur les réseaux sociaux avec ses vidéos un brin show off où il fait des transitions de dos ou encore des mashups surprenants. Bien reçu par la foule, il en a surpris plusieurs avec des remix et des mashups originaux, notamment son medley de One More Time de Daft Punk et Losing It de Fisher. Pour terminer, son hit Ferrari a semblé plaire à la foule qui chantait bien fort.
L’Anglais Ilan Bluestone, signé avec le label Anjunadeep (fondé par Above & Beyond), a ensuite fait danser plutôt timidement la foule avec ses rythmes trance et progressifs. Une plus petite scène aurait peut-être été plus judicieuse.
Le Français Tchami a eu un accueil similaire, malgré sa house dynamique et intense à souhait. L’énergie montait aussi vite qu’elle redescendait, notamment avec les titres Made In France (collaboration avec ses collègues de Pardon My French – DJ Snake, Malaa et Mercer), Summer 99 et Praise.
En général, la foule a pris un certain temps à se dégourdir. On aurait dit que les festivaliers attendaient quelque chose qui n’arrivait pas. Le momentum ne semblait jamais durer plus que quelques secondes jusqu’à ce que Fisher vienne faire changer les choses.
Rapidement, l’Australien et ses rythmes tech-house ont fait grimper l’excitation de la foule. Très dynamique derrière sa console, Fisher semble avoir un contrôle absolu sur la foule. Il fait monter et descendre le niveau d’énergie avec une aisance assez déconcertante, le tout donnant encore plus de punch aux moments forts. Ses titres You Little Beauty, It’s A Killa et bien sûr Losing It se sont démarqués. Son remix de World, Hold On de Bob Sinclair a été bien reçu aussi.
Si Fisher offrait un set un brin overwhelming pour ceux qui ne sont pas fans de techno, l’Allemand BEN BÖHMER offrait quelque chose de plus calme et rassurant. La deep house progressive et les mélodies planantes faisaient du bien et permettait de se ressourcer un peu avant de retourner vers quelque chose de plus dansant.
À l’autre bout du site, vers 21h30, les Montréalais Black Tiger Sex Machine étaient accueillis comme des rois. Les bassheads arrivaient en courant et ne devaient pas se faire prier pour commencer à headbang avec le reste de la foule déjà bien crinquée. BTSM s’est démarqué par sa scénographie impressionnante. Le même niveau d’énergie a été maintenu pour Zomboy qui se produisait sur la même scène un peu plus tard.
Eric Prydz : un headliner à la hauteur des attentes
Pour clore la soirée sur la scène principale, le Suédois Eric Prydz a donné une véritable classe de maître. Se situant à quelque part entre house, techno et house progressif, Prydz a su faire honneur à la réputation qui le précède. L’énorme scène d’ÎLESONIQ et ses multiples écrans ont semblé prendre tout leur sens lors de cette performance haute en couleur – c’était visuellement époustouflant et musicalement hypnotisant.
Avec les rythmes house progressifs en général, il faut savoir faire preuve de patience : les montées sont souvent lentes et on semble attendre sans cesse que ça « drop », mais Prydz a prouvé que l’attente en valait la peine. Lorsque la tension de la montée était finalement relâchée et que la bass percutante faisait son entrée, quelque chose de magique se produisait et ce, à chaque fois.
Les festivaliers auront eu droit à 1h45 de cette performance remarquable (bien qu’un set de 2h lui avait été accordé). Eric Prydz a conclu la première journée d’ÎLESONIQ en grand avec l’électrisante Opus.
Pour la suite du festival, Illenium, Exicision, Swedish House Mafia et plusieurs autres artistes locaux et internationaux seront de passage pour faire vibrer l’Île Sainte-Hélène.
Photos en vrac :
- Artiste(s)
- BEN BÖHMER, Black Tiger Sex Machine, Eric Prydz, Festival îleSoniq, Fisher, Ilan Bluestone, James Hype, Joel Corry, Kasablanca, Laurence Matte, Tchami, Zomboy
- Ville(s)
- Montréal
- Salle(s)
- Parc Jean-Drapeau
- Catégorie(s)
- Club, Dance, DJ set, EDM, Electro, Festival, House, Techno, Trance,
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