crédit photo: Cassandra Lacroix
Honne

Honne au Théâtre Corona | L’univers de Honne

Jeudi soir, le duo britannique Honne présentait sur la scène du Théâtre Corona leur nouveau spectacle de tournée internationale tiré de leur dernier album Let’s Just Say The World Ended A Week From Now, What Would You Do ?. Groupe mythique ayant conquis le continent asiatique, ils ont su faire de même à Montréal avec un public ô combien admiratif.

Amour, paix et liberté

C’est dans une ambiance feutrée, tout en douceur que le duo composé d’Andy Clutterbuck et James William Hatcher est arrivé sur scène, tout de blanc vêtu, accompagné par deux musiciens et de la chanteuse Beka (qui assurait la première partie, voir plus bas).

Ils ont su charmer la salle rapidement. Bien que celle-ci était déjà conquise, ils ont entamé trois de leurs chansons sans intervention. Cela a permis d’instaurer leur univers de musique électronique, romantique à saveur R&B.

Ayant séduit la scène internationale, il n’était pas surprenant de retrouver un public multiculturel majoritairement anglophone de tous les âges. L’amalgame de styles était magnifique à regarder. Dans la salle, sous l’influence du groupe, on retrouvait une énergie communicative de bien-être. Cette zenitude que le duo aborde sur scène, est contrastante par rapport à leur musique.

Tout au long de la soirée, ils ont visité la majorité des chansons de leur dernier album sans oublier leurs grands succès qui ont fait leur marque.

On s’entend que l’ambiance feutrée n’est pas restée longtemps. Au rythme de la grosse caisse, au son de la basse et des solos de guitare électrique, il y avait un bel équilibre entre la musique « live », la musique électronique accentué par quelques synthétiseurs et la musique enregistrer. Il y avait beaucoup d’harmonies vocale, d’envolées lyrique ainsi que des mélodies accrocheuses qui nous restait en vers d’oreille dont la fameuse chanson Warm On A Cold Night. Le plus intéressant, c’est qu’on n’avait pas l’impression d’entendre exactement la même chose que sur leur album. Ils ont bien adapté l’ensemble de leurs chansons afin qu’elles soient vibrantes avec un aspect moins électronique.

Généreux et humbles, ils ont entamé environ une vingtaine de chansons incluant deux rappels. Chacune d’entre elles s’imbriquait parfaitement avec la suivante et la précédente.

Leurs interventions étaient précises et touchantes. Aucune perte de temps, ce qui a permis de conserver l’énergie si bien établi dès le début du spectacle. Tout était d’une fluidité impeccable. Cela permettait de constater leur complicité sur scène. D’autant plus qu’il régnait un respect mutuel pour chacun des rôles. Ils avaient tous leurs importances au niveau musical. Le duo laissait amplement de place à Beka qui a su être une bonne choriste, une bonne chanteuse lors de ses duos avec le chanteur Andy Clutterbuck et une partenaire de scène énergique. Petit bémol, les voix n’étaient pas toujours d’une justesse exceptionnelle.

En terminant, l’élément qui accentuait leur univers, qui se dit d’amour et de paix, était le jeu de lumières qui s’accordait à la perfection, rythmiquement parlant, avec chacune des chansons. C’était visuellement intéressant.

Ce fut une belle soirée et une belle découverte musicale.

 

Une première partie simple mais intéressante

Vêtu d’un ensemble vert avocat éclatant a paillette, Beka assumait la première partie avec son projet solo.

Par sa collaboration avec Honne sur leur chanson Crying Over You et Location Unknown, le public l’a reconnue instantanément. En toute simplicité, accompagnée par son pianiste, elle a enchaîné environ sept chansons dont son dernier hit Don’t Call Me A Friend.

 

Pour sa première fois à Montréal, elle a su se démarquer avec brio. D’une voix douce et envoûtante, elle a attiré l’attention des spectateurs par ses envolées vocales d’une mélodie accueillante. Son style de musique pop – électronique, nous transportait tranquillement vers l’univers musical de Honne.

Le défaut de sa prestation, c’est qu’elle n’était pas toujours en phase avec les séquences et les harmonies de voix préenregistrées. Dès le départ, elle vivait avec émotion chacune de ses paroles.

Cependant, dotée d’une énergie sans borne, elle aurait pu doser légèrement l’intensité de ses gestes afin qu’on entre davantage dans l’histoire de ses chansons. Beka est une artiste à découvrir et dont on risque d’entendre parler prochainement.

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