Hey Rosetta!

Hey Rosetta ! (et Yukon Blonde) au Centre national des Arts | Au-delà des apparences

Dernièrement aperçu au Dragon Boat Festival, le groupe Hey Rosetta! revenait à peine quelques mois plus tard à Ottawa au Centre national des Arts. Après quatre ans de gestation, c’était l’occasion pour le groupe de mettre en scène l’album sorti l’an dernier, Second Sight, titre faisant référence à la faculté, par un artiste, de saisir les choses au-delà de leurs apparences.


Le groupe indie rock Yukon Blonde ouvrait la soirée à titre d’invité spécial, et démontrait une belle énergie. La troupe britanno-colombienne a invité plusieurs fois la foule à participer, qui n’a pas hésité à le faire. Leurs chansons un peu funky, à tendance électro, ont mis la foule de bonne humeur.

Après une courte pause, le groupe Hey Rosetta! est entré discrètement sur scène, avant de commencer avec Promise. Les ampoules s’allument une à une, éclairant la tapisserie dorée comme si les rayons du soleil entraient dans la salle. La foule se lève déjà émue et émerveillée par la voix de Tim Baker.

Le groupe a enchaîné avec Gold Teeth et les quelques personnes assises ont dû se lever. Les musiciens ont ensuite interprété Young Glass, puis What Arrows, une belle chanson mettant de l’avant le violon de Kinley Dowling et le violoncelle de Romesh Thavanathan. Elle donne des frissons grâce à l’amalgame de ces instruments.

Le groupe a alterné entre des nouvelles chansons comme Soft Suffering (for the Oft of Suffering) et Handshake the Gangster, une chanson de l’album Into Your lungs sorti en 2008.

Mara Pellerin, au cor français, se démarque lors de l’interprétation de la chanson Alcatraz. Les crescendos donnent de la puissance à cette chanson qui conte d’ailleurs une histoire bien particulière comme le précise le chanteur.

Le groupe joue ensuite la mélodieuse chanson Harriet. puis les musiciens interprèteront Red Heart/Black Heart, une des chansons les plus populaires. Malgré les nombreuses invitations du chanteur pour que la foule s’assoie, celle-ci reste debout et sans montrer le moindre signe de fatigue. Il ne pouvait pas y avoir d’accueil plus chaleureux pour le groupe.

Tim Baker introduit la chanson thème Kintsukoroi, à propos de l’amour confus et brisé. Le titre fait allusion à un art japonais consistant à réparer de la poterie avec de l’or, créant ainsi un objet dont les défauts sont mis en relief et non cachés, ce qui en fait donc un objet plus beau après avoir été brisé. Voilà qui explique le thème de l’or et la mise en scène.

Le groupe composé de sept musiciens se distingue non seulement par des mélodies hors pair, mais également par le lyrisme des chansons qu’on pourrait qualifier de poèmes.

Le groupe interprète ensuite Carry Me Home, de l’album A Cup of kindness yet sorti en 2012, et New Goodbye pour conclure le spectacle.

Mais rappelé sur scène, Tim Baker annonce que le vent de changement sur la colline parlementaire « fait du bien ». Yukon Blonde les rejoint sur scène afin de chanter Land You Love en harmonie, que le chanteur de Hey Rosetta avait composée avant les élections.

Le groupe réinterprétera également la chanson Stand by me, puis conclut avec Welcome.

Les musiciens finissent leur tournée en décembre, avant le temps des fêtes à Terre-Neuve, d’où provient le groupe, un peu comme l’indique la chanson Carry Me Home.

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