Half Moon Run

Half Moon Run au Métropolis | Retour au bercail triomphant

Half Moon Run effectuait son grand retour sur scène vendredi soir, pour le premier d’une série de quatre concerts, tous à guichets fermés, au Métropolis de Montréal.


Les quatre gars, Devon Portielje, Conner Molander, Dylan Philips et Isaac Symonds ont été accueillis en véritables héros, en rock stars. On aurait par moments cru se trouver dans un stade rempli de jeunes filles en fleurs pour le concert du boy band de l’heure tellement les cris étaient stridents. Un accueil enthousiaste donc.

Un accueil mérité aussi. On ne les avait pas vraiment vus sur scène depuis leur passage à Osheaga en 2014, hormis pour leur intime concert à la SAT en décembre dernier. Un concert qui mettait la table pour leur résidence au Métropolis, le nouvel album Sun Leads Me On en poche.

Tout sourire et visiblement fébrile de retrouver son public montréalais, le groupe a débuté la soirée comme sur le plus récent album, avec la douce Warmest Regards, suivi du single Turn Your Love, que la foule s’est empressée de chanter à son tour. Le groupe a fait les choses en grand, accompagné d’un trompettiste et d’un flûtiste en plus d’une section de cordes qui reviendra plusieurs fois au cours de la soirée.

Bien sûr, les morceaux issus du précédent Dark Eyes ont suscité une vive réaction dans la salle, notamment lors du bloc réunissant les percussions frénétiques de Call Me in the Afternoon, l’hypnotisante Drug You, et la sensuelle Need It.

Mais l’enthousiasme était véritablement à son paroxysme lors des nombreux solos… d’harmonica qui ont meublé la soirée. L’harmonica serait-il le nouvel instrument fétiche? Lorsqu’un intense solo de guitare bien senti et exécuté de Molander sur I Shall Be Released de Dylan est moins applaudi que le ruine-babine, il y a de quoi froncer le sourcil.

Ceci dit, on ne peut s’empêcher de souligner l’énergie contagieuse et le plaisir palpable des membres du groupe dont la complicité semble plus solide que jamais. Il fait du bien de voir un groupe continuer de prendre plaisir à faire son travail comme au premier jour, même après le succès accompli aux cours des dernières années et l’ampleur qu’a pris l’engouement qu’on leur réserve. L’authenticité réussit tout de même à poindre parmi les jeux de lumières aveuglants et théâtraux, voire dramatiques qui leur sied plus ou moins. L’intimité des premiers concerts leur convient davantage, mais la qualité de leur interprétation n’en est pas pour le moins affectée. Et c’est réellement tout ce qui compte.

Le tout s’est conclu sur une belle note de franche camaraderie, alors que le groupe a invité sur scène tous les musiciens du spectacle, en plus de reprendre la pièce I Shall Be Released de Bob Dylan en compagnie d’Emilie & Ogden (mais sans Ogden). Une jolie manière de mettre fin à une soirée remplie en émotions.

Le groupe poursuit sa résidence tout le week-end, jusqu’à lundi, toujours au Métropolis. Pour ceux qui n’auraient pas eu la chance d’attraper un billet, on aura le plaisir de les revoir au festival Osheaga cet été qui se tiendra du 29 au 31 juillet prochain.

Grille de chansons

  1. Warmest Regards
  2. Turn Your Love
  3. Figure Out
  4. Narrow Margins
  5. Unofferable
  6. Works Itself Out
  7. Call Me In the Afternoon
  8. Drug You
  9. Need It
  10. Devil May Care
  11. Everybody Wants
  12. Throes
  13. Give Up
  14. Sun Leads Me On
  15. The Debt
  16. She Wants to Know
  17. Consider Yourself

Rappel

  1. Fire Escape
  2. Trust
  3. Full Circle

Rappel avec Emilie & Ogden et tous les musiciens

  1. I Shall Be Released (reprise de Bob Dylan)

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