Global Citizen au Centre Bell | Énergie et engagement au rendez-vous

Le Centre Bell a été pris d’assaut, hier, par des jeunes engagés et unis pour l’éradication du sida, de la tuberculose et du paludisme lors du concert de Global Citizen. A défilé sur scène une brochette d’artistes et de représentants internationaux qui comptait Usher, The Roots, Metric, Half Moon Run, Grimes, Charlotte Cardin, Bill Gates même notre Coderre national et le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau.

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Le programme de la soirée permettait vraiment d’en avoir pour tous les goûts, puisque, même si le spectacle était d’abord destiné à un public adolescent, la foule était occupée de jeunes et de moins jeunes. Le show a été lancé dans un Centre Bell à moitié vide. Heureusement, il a atteint une capacité plus intéressante au fur et à mesure que le spectacle avançait. Disons que Queen Ka, qui commencé sur un slam engagé, n’a pas eu la foule la plus attentive de sa carrière, malgré les mots et symboles forts de son texte.

Chaque numéro était entrecoupé soit de discours de dignitaires ou de Maripier Morin, soit de vidéos de l’organisme derrière Global Citizen. Dans tous les cas, on a eu droit à des messages d’espoir et d’encouragement, insistant sur le fait qu’on peut bel et bien en finir de ces épidémies.

Dû au fait que le spectacle était télévisé, à peu près tous les discours étaient télé-soufflés sur un écran au milieu de la patinoire. On a eu l’impression par moments que les mots étaient un peu forcés et moins sentis — bien que Justin Trudeau et Sophie Grégoire-Trudeau démontraient à fond leur âme politique. Pour les autres, il aurait été plus touchant de les entendre parler du coeur plutôt que de sentir leurs nerfs en s’enfargeant dans les mots lus à l’écran. Ça n’enlève rien aux messages qui étaient plus émouvants les uns que les autres — surtout les intervenants qui nous racontaient des histoires personnelles et vécues, des histoires lourdes d’espoir.

Musique engagée

C’est Charlotte Cardin qui a cassé la glace sur le long menu musical que nous réservait la soirée. Accompagnée de deux musiciens, elle nous a chanté ses meilleures, dont la très attendue Big Boy, assise à son piano. Elle a donné le ton au spectacle puisqu’elle était suivie de Metric en formule duo qui nous ont offert, heureusement, que du vieux stock, sachant que toutes les voix pouvaient plus facilement se joindre à Breathing Underwater ou à Help I’m Alive.

Le ton a ensuite été complètement bouleversé par la déchaînée Grimes. Elle a été présenté par Denis Coderre qui a pris beaucoup de fierté à dire que le succès de Grimes s’est fait en grande partie dans sa ville. Grimes a pris par surprise le public qui ne la connaissait pas, et a en croire les gens assis devant moi, son style ne passe pas pour tout le monde. Pour le reste, la foule était unanime pour dire qu’elle nous a tout donné, en étant son bouillon d’énergie habituel. Elle s’est excusée de crier autant, et les fans en redemandaient.

S’ensuivait une courte performance de Bobby Bazini pour venir rééquilibrer la palette d’âges, pendant que la scène était mise en place pour Half Moon Run. Justement, la formation montréalaise était fidèle à son habitude et à leur set list qu’ils ont roulé tout l’été. Ils semblaient bien contents d’être là et rendaient heureux le Centre Bell au complet, tous âges confondus, qui chantaient en choeur les Full Circle et compagnie.

Puis, le moment tant attendu est finalement arrivé. Pendant que Sam Roberts nous défilaient ses plus grosses tounes, les dizaines d’instruments de The Roots se faisaient accorder sur la grande scène. Le show qui, selon le programme, devait finir à 22h, a fait à sa tête puisque c’est à cette heure-là qu’est monté sur scène le groupe mythique. C’était funky et tout le monde dansait.

Et enfin, le frontman des Roots, Black Thought, a introduit celui qui en a fait rougir plus d’une, Usher. Pour vous donner une idée, il a commencé avec une veste par-dessus un t-shirt par-dessus une camisole. Il a fini en camisole. Oui.

Usher a lancé le tout par le hit Caught Up et enchaîné sur ses meilleures, OMG, You Make Me Wanna, U Remind Me, Nice & Slow, et bien sûr, Yeah!, toutes en version signée The Roots. Le Centre Bell a eu chaud et Usher aussi. Les couches se sont rapidement épluchées, au grand plaisir de mesdames. Il nous a aussi proposé de ses plus récentes dont No Limit, pour finir sur la ballade Climax. C’était effectivement le point culminant de la soirée, une bonne heure après la fin prévue.

Le spectacle a été, bien sûr, très agréable à regarder. Reste à voir s’il en aura fait une différence dans la vies de 12 000 personnes qui y ont assisté et les téléspectateurs à la maison. La cause est importante, et selon ce qu’on a pu en comprendre dans les dizaines de discours de dignitaires et invités, c’est un problème mondial, mais avec une solution réalisable. Pour plus d’information, visitez le site web de Global Citizen.