George Ezra

George Ezra au Théâtre Corona | Ambassadeur du groove

Ce samedi 21 avril, le britannique George Ezra se produisait au théâtre Corona dans le cadre de sa tournée nord-américaine. En effet celui qui s’était révélé au monde en 2014 avec son excellent premier album Wanted on Voyage et notamment le simple Budapest (prononcé boudapeust) revient nous présenter son dernier long jeu Staying at Tamara’s. 

Noah Kahan: La relève de l’indie-folk

Mais avant de d’aborder la prestation de ce cher George, il convient de faire un arrêt bien mérité sur la première partie. C’est le chanteur américain Noah Kahan, accompagné de son groupe qui a la tache de chauffer le public. Trente minutes pile d’un indie-folk très inspiré à la Ben Howard ou un Ed Sheeran qui aurait échappé à la pression mercantile des majors. L’audience, majoritairement féminine, est conquise car il faut dire qu’avec son faux-air d’Adrian Brody et la maîtrise de sa voix, le musicien a tout pour plaire. Le ciel était (enfin) dégagé ce soir-là et on pouvait apercevoir les étoiles dans les yeux de ces dames. Après un court changement de plateau, c’est enfin au maître de cérémonie de rentrer sur scène.

Place à George Ezra

Cool. Voilà un adjectif qui prend tout son sens lorsqu’on voit le personnage de George Ezra, chemise noire et guitare en bandoulière, débarquer sous la lumière des projecteurs. Ses musiciens seront six au total : outre l’habituel combo guitare, basse, batterie, clavier, on remarque la présence d’une mini-section cuivre (trompette et tuba).

Avec son accent so british, le chanteur salut la foule et explique qu’il jouera des chansons de son nouvel opus mais aussi des anciennes. Celle-ci manifeste son contentement par une grande salve d’applaudissements et c’est parti pour une belle heure de surf-folk groovy à souhait.

Le chanteur au look de boy-scout blond attaque par Blame It on Me, la pièce d’introduction de son premier disque. En quelques instants, une ambiance bord de plage/soirée d’été prend place dans la salle pour ne plus s’en aller jusqu’à la fin du concert. Outre le fait que les chansons sont parfaitement exécutées (notamment avec l’ajout des cuivres), le chanteur prend le temps d’expliquer l’écriture de celle-ci et fait participer le public sur de nombreux refrains comme sur l’un des tubes de son dernier album Pretty Shining People (qu’on n’a pas fini d’entendre à notre avis) ou encore Listen to The Man, où d’ailleurs l’excellent acteur Ian McKellen alias Gandalf/Magneto faisait une apparition très drôle dans le clip.

Séquence émotion

Au milieu de cette ambiance détendue où l’audience se laisse aller à des déhanchés chaloupés, le musicien nous a offert quelques beaux moments d’émotions notamment avec l’interprétation de Hold My Girl, une chanson très mélancolique au tempo ralenti. Dans le public, les couples s’enlacent, s’étreignent et se frenchent à tout va. Tandis que moi de mon coté…
– Bonjour solitude, veux-tu danser avec moi ?

Bref, après une heure à ce rythme-là, George et son groupe quittent la scène. Mais une chanson manque à l’appel. Budapest bien entendu, et le public le sait. Celui-ci réclame le retour d’Ezra à cor et à cri. Tout le monde tape des pieds sur le plancher en bois si bien que la salle tremble. L’hôte de la soirée refait enfin surface et ré-attaque avec une chanson de son dernier album. Puis il se lance dans une longue diatribe pour raconter l’écriture d’une certaine toune … Il fait monter le suspens jusqu’à énoncer son nom : Budapest. C’est l’explosion dans la salle.

Après une belle journée ensoleillée, ce concert de George Ezra tombait à pique. On comprend alors que la vie est belle, que le printemps est enfin là, que les chemises hawaïennes refleurissent et que tout va pas si mal dans ce monde qui parfois perd un peu la tête.

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