Francouvertes

Francouvertes 2017 – Jour 2 | Maxime Auguste, Projet Coyote et Juste Robert impressionnent

La deuxième soirée des préliminaires des Francouvertes avait lieu lundi soir au traditionnel Lion d’Or et les trois candidats qui s’y affrontaient ont dépassé toutes nos attentes.

On s’attendait tous à une soirée folk, rock, assez classique d’une soirée aux Francouvertes, surtout avec Tire le coyote qui lançait le bal. Pourtant, on a assisté à une montée assez surprenante en intensité, chaque band plus solide qu’on pouvait l’imaginer d’entrée de jeu. Faut pas se fier aux apparences, ni aux premières notes, apparemment.

Tire le coyote était accompagné de son acolyte de toujours, Shampooing (Benoit Villeneuve) qu’il avait rencontré lors de son passage aux Francouvertes en 2010, chacun dans leurs projets respectifs. En formule duo, ils nous ont offert un 15 minutes bien rempli avec bien sûr une apparition de Jolie Anne, entre autres. La chanson qu’il était venu “casser” s’annonce prometteuse, les paroles librement inspirée de La Reine des Neiges. Accent sur “librement”. Un début de soirée qu’on croyait dans le ton du reste de la soirée, et pourtant…

Maxime Auguste

francouvertes-montreal-2017-05On l’a d’abord présenté comme un arrogant personnage et en arrivant sur scène coiffé un peu à la Bernard Adamus, on semblait déjà saisir l’inspiration de Maxime Auguste. Il s’est avancé au micro en disant que si nous ne croyions plus en l’amour, il était là pour nous en prouver le contraire.

Le thème de l’amour était omniprésent dans ses textes, le tout bien ficelé dans des images humoristiques. On pense au morceau qui a cassé la glace, Cyclorama, avec les paroles pleine de romantisme comme “faire un enfant dans le stationnement du cyclorama”, ou encore la très comique Keven Steve en l’honneur du futur enfant que souhaiterait avoir Maxime Auguste, lui déjà papa d’une petite fille.

À part peut-être les interventions un peu trop pratiquées entre les morceaux, tout nous semblait assez bien rodé. Il y avait une belle variété musicale, tant dans la composition que les instruments — piano, violon, contrebasse, basse, guitare, batterie, percussions, trombone, le tout partagé entre les quatre entités du groupe.

Coup de coeur pour l’avant-dernier morceau, version unplugged, et pour la dernière chanson où cet “inconnu”, comme s’est auto-proclamé Maxime Auguste, a su faire crier la salle dans un résonnant “cri d’équipe”. C’est certain qu’on ne l’oubliera pas de sitôt!

Projet Coyote

francouvertes-montreal-2017-08Sans doute ceux qui ont démontré la plus belle évolution, Projet Coyote nous en a mis plein les yeux et les oreilles de son rock alternatif. Ce trio guitare-batterie-contrebasse qui nous semblait plutôt timide et débutant, a rapidement démenti cette impression en nous “clenchant” un éventail de sous-genres du rock, tant du blues que du bluegrass. Ça sonnait groovy à souhait, et le chanteur ne cessait d’en perdre ses lunettes.

C’était néanmoins le groupe qui nous semblait le moins expérimenté de la soirée, mais ils avaient tout de même un naturel sur scène qu’on ne pouvait pas leur nier.

Deux de ses membres provenant de la région du Lac St-Jean, Projet Coyote nous a proposé plusieurs chansons à thématique régionale, comme une impressionnante hymne à l’hiver saguenéen en milieu de parcours.

Coup de coeur pour le contrebassiste, François “Frank” Potvin, qui était des plus sympathiques. Ses interventions adressées au public étaient pertinentes et spontanées. Malgré les avertissements en début de spectacle, on a pas trop senti la bière qui émanait apparemment de son massif instrument, mais on peut deviner avec le numéro qu’on a vu que Projet Coyote, c’est un band de party!

Juste Robert

C’est bien le seul dont le nom nous était familier lors de cette deuxième soirée de préliminaires, mise à part bien sûr Tire le coyote en début de parcours. Introduit comme du papa rock, Juste Robert nous a bien prouvé que leur âge un tant soit peu plus avancé ne les empêchait pas de rocker aussi fort, sinon plus, que les petits jeunes qui l’avaient précédé.

francouvertes-montreal-2017-14Jean-Robert Drouillard s’est présenté avec ses fidèles couronne et cravate de papier pour nous chanter sa mélancolie, donnant un peu l’impression d’un clown triste. Chanson après chanson, toutes plus rentre-dedans les unes que les autres, on avait envie de se lever et de lui faire un gros câlin. On ne sait pas à quel point le tout est un personnage, mais qu’à cela ne tienne, c’est du ressenti et de l’honnêteté comme jamais.

Le seul reproche est sans doute l’articulation un peu maniérée, il nous semble, du chanteur. On perdait plus souvent qu’autrement les mots des textes, attrapant au passage des “Cap-Diamant”, “St-Vallier” ou “L’Auberivière”, figures de sa tendre ville de Québec.

Tout de même, on a assisté à un méchant crescendo en intensité sur le dernier morceau, commençant d’abord en duo voix et guitare, pour se terminer avec tout le band en réel cri du coeur.

Coup de coeur pour la guitare jouée avec un archet sur un morceau, mais surtout pour l’émotion. Juste Robert c’est du solide et c’est du vrai. C’est juste excellent.

Verdict

Les trois candidats de cette deuxième soirée n’ont pas su dépasser les trois artistes figurant déjà au palmarès. On retrouve alors Juste Robert en quatrième place, Projet Coyote en cinquième, passant étonnamment devant Maxime Auguste en sixième. On l’avait prédit que les trois premiers ne se tiendraient pas trop loin du top, parions maintenant que Juste Robert les talonnera pour un temps encore.

Palmarès (après 2 soirées)

  1. Shawn Jobin
  2. Antoine Lachance
  3. Mélanie Venditti
  4. Juste Robert
  5. Projet Coyote
  6. Maxime Auguste

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