crédit photo: Marie-Claire Denis
Beyries

Festival International de Jazz de Montréal 2021 | Une première soirée réussie avec BEYRIES et Flore Laurentienne

L’édition 2021 du Festival international de Jazz de Montréal a commencé mercredi en version réduite avec quelques spectacles hauts en émotion. Sors-tu? était sur place pour les prestations enivrantes de Flore Laurentienne et de Beyries, en voici un compte-rendu.

Ce sont des membres du personnel un peu perdus qui ont accueilli les spectateurs sur un site presque identique, si ce n’est que des commanditaires, à celui des Francos de Montréal. Cinq sections divisaient les 2500 spectateurs, et il en sera de même pour les 35 spectacles de la programmation.

Mathieu David Gagnon, lui, a accueilli la foule silencieusement. Fidèle à son habitude, la musique était mise de l’avant: « Je ne parlerai pas beaucoup, on va juste jouer de la musique », a prévenu le musicien en guise de salutation à une foule passionnée.

Il a ainsi fait plonger celle-ci dans l’univers enivrant de son projet Flore Laurentienne. Homme de peu de mots, il a toutefois réussi  à communiquer avec brio grâce à ses prouesses musicales. Sa musique, inspirée de l’ouvrage éponyme du frère Marie-Victorin, rappelle les territoires de la vallée du Saint-Laurent et plonge une foule presque hypnotisée dans un voyage dans son imaginaire.

Chacun dans sa propre bulle, les spectateurs ont pu recevoir l’unicité et l’originalité des sons des synthétiseurs des années 70 s’orchestrant autour d’un quatuor à cordes, accompagné par une batterie et des claviers, le tout dirigé par Mathieu David Gagnon. Celui-ci ne s’est approché du micro qu’une seule fois après avoir salué la foule, cette fois pour la rassurer: « on en a d’autres (chansons)… Il n’y a pas grand-chose à dire dans le fond », a-t-il conclu, avant de se remettre au boulot.

Des caméras projetaient le visage calme du musicien sur les écrans géants. Les prouesses du batteur Antoine Létourneau-Berger étaient également mises de l’avant: celui-ci tapait non seulement sur sa batterie, mais également sur un instrument construit avec du papier d’aluminium, des bouchons de bière et des coquilles quelconques.

Après avoir interprété une dernière pièce, Mathieu David Gagnon a regardé sa montre, puis, satisfait du temps occupé par sa performance, s’est levé pour saluer la foule aux côtés de ses musiciens, avant de quitter la scène sans mot dire.

 

Beyries: enivrante

Beyries a ensuite pris le relais, à 21h45, après s’être fait solennellement présenter par Laurent Saulnier, vice-président à la programmation. Abordant les thèmes de la rencontre dans les chansons de son dernier album Encounter, sorti en 2020, ainsi que celles de son tout premier opus, Landing, elle a accueilli la foule avec une voix puissante et énergisante.

Aux anges, la chanteuse s’est ouverte à ses spectateurs, guitare à la main ou piano sous les doigts, avec bonheur et soulagement. « C’est ma troisième fois au Festival de jazz, et c’est un des meilleurs shows que j’ai donnés », a-t-elle avoué, le sourire aux lèvres.

Accueillant les applaudissements de la foule à bras ouverts, elle s’est avérée heureuse d’enfin pouvoir renouer avec ses fans. À quelques chansons de la fin de sa performance, elle a d’ailleurs tenu à saluer et nommer non seulement ses musiciens et ses cinq choristes, mais également tous les techniciens. « Cette chanson mes amis, je vous la dédie, car vous m’avez beaucoup manqué », a-t-elle confié à la foule avant d’interpréter sa version de To Love Somebody des Bee Gees à une foule en pâmoison.

Elle a conclu la soirée en jouant, seule au piano, sa chanson Soldier, en souhaitant « de l’amour et de la musique » aux personnes présentes, avant de sortir de scène le sourire aux lèvres, concluant ainsi une première soirée réussie pour le FIJM.

Nous y serons à nouveau ce soir pour les spectacles de Plants and Animals, TEKE::TEKE et Daniel Lanois.

Photos en vrac

Événements à venir

Vos commentaires