Soundgarden

Festival d’été de Québec 2014 – Jour 10 | Soundgarden sur les Plaines d’Abraham

Déjà le dernier samedi du Festival d’été de Québec. À la programmation des Plaines, le gros rock de Soundgarden. Une foule somme toute modeste (si l’on compare aux grands concerts des derniers jours) s’était déplacée pour entendre le légendaire Chris Cornell et ses collègues revisiter leur passé. Avec quand même un peu de présent. 

Disons-le d’entrée de jeu: Cornell était en voix. En grande forme même (est-ce qu’il vieillit comme le reste des gens, même?). Mais pour ce qui est de l’entrain, on a déjà vu mieux. En effet, le groupe est en tournée depuis un certain temps et la performance est sans faille, mais quelque peu sur le pilote automatique. Dès la première partie du setlist, le groupe joue leur grand succès Black Hole Sun mais on a un peu l’impression qu’il s’agit d’une corvée.

Afin de ne pas tomber dans la nostalgie totale, la troupe de Seattle présente quelques chansons de leur plus récent album avec un impact mitigé.

Photo par Eliott Garn.

Photo par Eliott Garn.

N’empêche, il faut admettre une chose: les grands classiques demeurent des redoutables pièces d’anthologie, gracieuseté du génie de Kim Thayil. Bien que le charisme et la voix de Cornell soient admirés de tous, le jeu de guitare unique et la construction de riffs complexes ont grandement aidé à ce que Soundgarden se démarque aux travers des années des nombreux autres groupes de la scène de Seattle de l’époque. Et le guitariste, désormais dans la cinquantaine, n’ai rien perdu de ses réflexes.

Le moment fort du spectacle sera donc la version turbo de Jesus Christ Pose. Ça brassait quelque chose de rare. Tellement qu’on a pu voir de nombreux mononcles/matantes-TVA quitter les Plaines à ce moment là. D’ailleurs, la question revient à chaque édition du FEQ: pourquoi diable ces gens s’entêtent-ils à se présenter sur les Plaines peu importe les artistes présents sur scène ? N’ont-ils pas Internet pour se donner une idée à quoi s’attendre ? Ne préfèrent-ils pas faire des découvertes sur des scènes plus petites et confortables, pour le même prix? Au final, le terrain arrière des Plaines était fort dégarni peu avant le coup de 23h.

Toujours dans un rayon plus éditorial, Chris Cornell a remercié la foule chaleureusement à plusieurs reprises en plus de  qualifier Québec d’endroit unique dû à une présence impressionnante de piscines hors terres. Voilà matière à réflexion sur l’état de la société québécoise.

En bref, une soirée de rock présentée par une machine bien huilée mais qui ne passera pas à la légende.

The Pretty Reckless

Une gimmick hard rock avait la tâche de réchauffer la foule avant l’arrivée de Cornnel & Co.

Le groupe mené par l’actrice et chanteuse Taylor Momsen ont présenté à grand coup de distortion et feedback leur hard rock générique et aussi dangereux qu’un film de Disney. Heureusement, ça sonnait et la jeune chanteuse était en voix.

Malheureusement, les riffs étaient mollasses et les compositions extrêmement prévisibles. Sans le déhanchement sexy digne des meilleurs bars de danseuses de La Pocatière de la pitoune en question, ce groupe ne serait jamais sorti du circuit des petites salles.

À vrai dire, un vrai amateur de rock aurait préféré de loin être aux danseuses que d’assister à ce 45 minutes de pré-fabriqué.

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