crédit photo: Nadia Davoli
Festival de Jazz de Montréal

Festival de Jazz de Montréal 2021 – Jour 2 | Le rock à l’honneur avec Daniel Lanois, TEKE::TEKE et Plants and Animals

Montréalais et Montréalaises se donnaient une seconde fois rendez-vous hier sur la Place des festivals pour le Festival de Jazz. Le rock était mis de l’avant lors de cette soirée électrique: Sors-tu? était sur place pour les prestations de Plants and Animals, TEKE::TEKE et Daniel Lanois. Malgré un festival quelque peu désorganisé (plusieurs festivaliers ont été entendus se plaindre du manque d’indications), les artistes en ont mis plein la vue.

Plants and Animals sont montés sur scène en début de soirée pour offrir une performance de qualité à une foule manifestement parsemée de fans fidèles. Accompagné par la musicienne Adèle Trottier Rivard, le trio de rock indé de Montréal a présenté la quasi-totalité de leur dernier opus Jungle à une foule emballée.

Sauf quelques blagues lancées en éclair, Warren Spicer n’a pas beaucoup échangé avec les spectateurs, venus en grand nombre. « Ça fait longtemps que je n’ai pas vu autant de monde… Sauf à la SAAQ ! »

Dans la zone, les musiciens bougeaient avec plaisir sur scène, aux anges. La foule a pris plus de temps à se réchauffer: la danse n’était malheureusement au rendez-vous.

Vers la fin de leur set, le chanteur et guitariste a annoncé que lui et son groupe allaient « jouer une chanson de leur jeunesse », qu’ils ont tiré tout droit de leur album Parc Avenue, datant de leur temps dans le Mile-End. Ils ont interprété Faerie Dance à une foule en liesse, qui leur a d’ailleurs offert une véritable ovation alors qu’ils quittaient la scène.

 

Un peu plus loin, TEKE::TEKE montait sur scène en présentant d’abord un court monologue japonais tout aussi théâtral que dramatique. Si la foule ne dansait pas non plus devant la plus petite scène du festival, ce n’est certainement pas à cause d’un manque d’énergie de la part du groupe de psych-surf-rock.

Le groupe, originalement formé en honneur au guitariste de surf-rock japonais Takeshi Teraushi a offert une performance explosive et théâtrale, mettant de l’avant des paroles en japonais et des accoutrements aussi peu discrets que leur musique.

Alors que le groupe principalement composé de membres d’origine nipponne performait encore, Daniel Lanois commençait à jouer pour ses fans un peu plus loin, sur la scène TD. C’est une foule de têtes blanches (ou du moins poivre et sel) qui assistait à cette première performance montréalaise en plusieurs années du réalisateur d’entre autres Bob Dylan et U2.

Le musicien reconnu a surtout pigé dans le répertoire de ses albums Acadie et Shine, offrant à des fans de longue date des sonorités folk rock plus familières que son plus récent Heavy Sun. Il a pris grand soin de présenter une première chanson en français, rappelant à la foule d’où il venait. Son énergie calme a eu l’effet d’une vague de douceur auprès de ses fans comblés.

Son veston doré et brillant sur le dos et bandana autour du cou, il a sobrement avoué à la foule que c’était la première fois en deux ans que lui et son groupe (le bassiste et guitariste Jim Wilson ainsi que le batteur et percussionniste Kyle Crane) montaient sur scène: cette performance touchante était sa première depuis la pandémie.

Les fans de rock ont donc été gâtés jeudi soir sur la Place des festivals, qui accueillera ce soir une troisième soirée haute en couleur, on l’espère, avec notamment Elisapie, The Brooks, Basia Bulat, Clerel et Steve Hill.

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