Leif Vollebekk

Critique | Leif Vollebekk au Cabaret Mile-End de Montréal

Malgré qu’il ait un album beaucoup plus country-folk en poche depuis le mois de février, c’est un Leif Vollebekk planant et atmosphérique qui s’est présenté au Cabaret Mile-End en ce samedi. Et vu l’ambiance plutôt « bar » qui régnait en ces lieux, la délicatesse de Vollebekk n’aura pas réussi à prendre le dessus sur la foule. Simplement le mauvais endroit pour un tel exercice.

leif-vollebekk-montreal-2013-10Dommage parce que le répertoire nouvellement americana du jeune homme a tout pour charmer même un foule aussi imposante que celle-ci, surtout lorsque relevé de l’impressionnant groupe de musiciens qui l’accompagne. La pedal steel, instrument qui apporte une toute nouvelle dimension à n’importe quelle chanson, en plus d’une utilisation inusitée du saxophone (qui n’est là que pour soutenir l’ambiance) aurait pu rendre complète et plus punchée l’expérience.

Malheureusement, ce sont tout de même des titres dénudés, introduits par de longues envolées, qui ont été offerts.

Le tout s’est mis à faire du sens au moment où Vollebekk s’est lancé dans une reprise d’une chanson de Sigur Rós. Là, les influences et l’intention apparurent comme claires.

Photo par Renaud Sakelaris.

Photo par Renaud Sakelaris.

Ce qui est plus dommage encore, par contre, c’est que l’aspect minimaliste s’est un peu imposé de lui-même, suite à un léger problème technique : la contrebasse qui démissionne. Donc pendant qu’on la convainquait de recommencer à produire quelque son, Leif a dû y aller d’un intermède solo au piano.

Déjà que ça ne rockait pas particulièrement, là, on venait de franchir une autre étape dans l’épopée du tranquille.

Tout ceci ajouté à la prestance certes très mignonne mais un peu effacée de l’artiste, qui est toutefois doté d’un humour indéniable, donnant des perles d’intervention telles :

« La dernière fois qu’on a joué à Montréal c’était genre il y a deux ans et demie à la Casa. On salut d’ailleurs tous ceux qui y étaient. Merci à vous deux. »

« Ce set sera principalement constitué de chansons. »

Une autre reprise, cette fois de Read My Mind de The Killers, fut, elle, un délice.

En première partie, la canadienne Jennifer Castle, seule au front avec sa guitare électrique et son country-folk aux tendances grunge. Une très bonne voix, des compositions solides, mais elle s’est buté au même problème que son collègue : l’ambiance n’était pas propice à quelque chose d’aussi doux et fragile.

La soirée aurait grandement gagné à être plus intime.

 

Photos en vrac
(par Renaud Sakelaris)

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