Madonna

Critique concert: Madonna sur les Plaines d’Abraham

En ce samedi 1er septembre, les Plaines d’Abraham furent une fois de plus l’hôte d’une véritable légende musicale. Après un arrêt à Montréal, ce fût au tour de la vielle capitale de danser aux rythmes de Madonna. Offrant exactement la même grille de chanson que jeudi, le spectacle avait tout d’une grande production commerciale – grandiose, calculé et sans âme.

La Madone est parvenue à augmenter son temps de retard par rapport à Montréal, soit 45 minutes. L’ouverture de la soirée a par contre permis de tout pardonner assez rapidement. La mise en scène grandiose de départ reposait sur des thèmes religieux – un énorme encensoir et une chorale préparaient l’entrée de la tant attendue. Avec des images lourdes et intenses qui défilaient sur l’énorme écran géant derrière la scène, le début de spectacle fut percutant et poignant.

Fatiguée, la Madone?

Le son était impeccable, excepté le niveau des aigus de la voix qui était bien trop élevé pour les premières 15 minutes. L’abus d’autotune lors de certaines chansons nuisait aussi à l’expérience d’ensemble. Avec la fatigue que semble ressentir la voix de Madonna, c’était par contre compréhensible.

Après une solide entrée en matière, la soirée a par la suite tardé à trouver son envol. Les nouvelles chansons noyaient les grands succès et, en plus, les pauses pour les changements de costumes brisaient tout le rythme. Oui, c’était bien de voir Madonna sortir avec un nouvel habit, mais tout cela était au détriment de la cadence accumulée auparavant.

Et que dire de la version complètement ratée de Like A Virgin? Accompagnée seulement d’un piano, le ton baissée d’au moins 2 octaves et tout simplement déprimante, rarement une chanson aura été aussi bâclée par son auteur. Au moins son interprétation aura permis à Madonna de prouver à la foule qu’elle est toujours aussi souple en se contorsionnant dans tous les sens.

Parlant de contorsions, l’élément le plus impressionnant de la soirée était sans contredit la troupe de dance qui accompagnait la diva, qui effectuait parfois des prouesses digne du Cirque du Soleil.

Like A Prayer et Celebration sont venus clore en force, mais il reste que le type d’ambiance retrouvé à ce moment aurait dû être au rendez-vous tout au long du spectacle. Avec tant de hits à sa disposition, il est dommage que son équipe de markéting ait fait le choix de mousser autant son nouvel album pour cette tournée.

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