Ian Kelly

Critique concert: Ian Kelly et Sarah Slean à Montréal

Samedi 4 février 2012 – Théâtre Corona (Montréal)

C’est avec la bonhomie qu’on lui connaît que Ian Kelly s’est présenté devant un public conquis d’avance samedi soir au Théâtre Corona.

Accompagné de quatre musiciens, le chanteur montréalais (qui selon ses dires a déjà travaillé au Corona dans sa jeunesse) affichait aise et bonne humeur, et c’est dans cet esprit que s’est déroulée la soirée, malgré quelques pépins techniques.

Débutant par The Sea, tirée de son album Speak Your Mind de 2008, Kelly et sa bande ont ensuite enchaîné plusieurs pièces du nouvel album, Diamonds & Plastic.

Dès le départ le guitariste Didace Grondin s’est retrouvé aux prises avec des problèmes de pédales, ce qui l’a empêché de jouer à son aise durant certains morceaux. Au bout de quelques chansons entre lesquelles Grondin et son technicien tentaient de régler le problème, Kelly s’est amusé à tourner le tout en blague, en disant : « C’est comme si on avait commencé à manger pis que toi t’avais pas encore eu ton assiette ». Pour le compenser, on a apporté à Grondin une bière, juste avant la pièce Drinking Alone.

La pièce suivante, Wiser Man, a vu le public se réveiller un peu. Dans une configuration assise peu habituelle pour cette salle, la foule présente est demeurée toutefois très sage tout au long de la soirée.

Ceci est peut-être dû également en partie au répertoire quelque peu faiblard de Ian Kelly. Croisement entre The Swell Season, Eagles et Blue Rodeo, sa musique – mélodieuse et entraînante à souhait – manque cependant de mordant. Parfaite pour les balades en voiture et les radios commerciales, cette musique n’arrive pas vraiment à savoir si elle se veut rock ou folk, et oscille donc entre les genres.

Le groupe est composé de musiciens très talentueux, qui créent un ensemble homogène et très agréable à l’oreille. Mais le tout manque d’éclat et les pièces finissent par toutes se ressembler.

Kelly était en belle forme, chantant toujours avec justesse, s’accompagnant à la guitare acoustique tout au long du spectacle. Pour chanter son succès Take Me Home, il s’est même retrouvé seul sur scène, sans micro. La foule l’a accompagné, créant ainsi un moment mémorable.

La reprise de White Wedding, que le groupe fait aux trois quarts du spectacle, est un peu fade, mais progresse vers une finale qui swingue et qui ne laisse pas complètement indifférent.

L’invitée de Ian Kelly en première partie, la chanteuse torontoise Sarah Slean, est venue l’accompagner pour deux chansons à la toute fin de la soiréeL: Life, une composition de Slean que Kelly a eu du mal à chanter au départ, mais s’est bien repris ensuite, et puis Complicated de Kelly.

Au rappel, le public eu droit à pas moins de quatre chansons, dont l’intense The Industrial Way, ainsi que la jolie Workday, où Ian Kelly s’est retrouvé au clavier pendant que son groupe offrait chœurs et percussions avec leurs seules voix et sons de gorge.

Une belle finale pour une agréable soirée, malgré ses quelques faiblesses.

 

Sarah Slean, enchanteresse

La chanteuse Sarah Slean, seule au piano, a présenté en début de soirée quelques pièces offrant un bon survol de ses quinze années de carrière.

Sans la moindre fausse note et avec énormément d’humour, la jeune femme de 34 ans a su charmer le public montréalais grâce à sa simplicité et l’exquise beauté de sa musique.

Photos en vrac
(par Pierre Bourgault)


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