Bonobo

Critique | Bonobo au Métropolis de Montréal

C’est dans un Métropolis bondé que Bonobo s’est produit, mardi soir dernier. À Montréal pour la troisième fois cette année, l’artiste a pleinement satisfait ses adeptes montréalais.

En première partie, Paul Basic ne laissait pas sa place, hochant la tête au rythme de ses sons électros. Mais c’est après le court entracte que la salle est devenue comble. Bonobo avait préparé la foule à l’accueillir, activant un jeu de lumière lors de son entrée sur scène. Simon Green, alias Bonobo, s’est alors présenté aussi serein que d’habitude, le sourire aux lèvres et prêt à conquérir son public attentif.

Rapidement, le DJ a salué la foule pour se consacrer à sa table tournante. Il avait judicieusement choisi sa première chanson : Cirrus. Les adeptes qui le voyaient pour la première fois en spectacle se sont vite rendu compte de l’expérience musicale qu’ils allaient vivre. Parce que si vous pensez avoir aimé le dernier opus de Bonobo, The North Borders, rien n’équivaut le sentiment de partager visuellement et musicalement ces morceaux avec une foule de mélomanes.

Des vibrations enivrantes

Photo par Catherine Rosa

Bonobo et Szjerdene, photo par Catherine Rosa

Bonobo se laisse aussi enivrer par les sons de ses compositions, disposant par moment de bâtons de batterie ou de sa basse pour accompagner les sons électros – tout en gardant le contrôle de la console.

Puis entrent sur scène ses musiciens, tous aussi talentueux les uns que les autres : claviériste, batteur, guitariste, tromboniste, trompettiste, saxophoniste, flûtiste, et sa fidèle compagne à la voix, la sensuelle Szjerdene. Tour à tour, ils offrent le meilleur d’eux-mêmes en nous transmettant des vibrations comme seuls les musiciens réellement passionnés peuvent le faire. Les cuivres s’harmonisent à merveille alors que la flûte traversière fait varier la mélodie avec une précision impressionnante. Soulignons la performance du batteur Jack Baker, qui nous a partagé ses rythmes endiablés lors d’un solo énergisant.

Bien que sa voix reste discrète et facile à enterrer sur la majorité des compositions, Szjerdene transmet une forte émotivité dans ses intonations. La jeune femme chante aussi corporellement, avec une sensualité qui divertit l’œil.

Une orchestration réussie

Ainsi défilent les compositions, aussi enivrantes les unes que les autres. Bonobo nous a offert la majorité de son dernier album (The North Borders), sorti en avril dernier, mais aussi quelques classiques de ses compilations précédentes. On a entre autres pu reconnaître Kiara, Kong et El Toro, issus de Black Sands, sorti en 2010. Repartant en force après des sonorités plus douces, Bonobo a donné un spectacle bien calibré, autant lorsqu’il était seul sur scène qu’accompagné de ses musiciens.

Pour rajouter à l’expérience sensorielle, l’éclairage variait au rythme de la musique, avec une disposition de miroirs à l’arrière-scène qui rehaussait l’effet du jeu de lumière. La mise en scène mettait de l’avant le talent déjà reconnu de Bonobo, dédiant à son public une expérience musicale difficilement reconstituable.

Ceux qui étaient présents mardi dernier s’entendront pour dire que leur soirée s’est bien terminée, les spectateurs sortant le cœur léger d’un Métropolis bondé.

Photos en vrac
par Catherine Rosa

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