Critique album | Daughn Gibson – Me Moan

Daughn Gibson - Me Moan Daughn Gibson Me Moan

À peine une quinzaine de mois après la sortie de son premier album All Hell, le chansonnier néo-country américain Daughn Gibson revient à la charge avec Me Moan, la suite de son exploration sonore en chanson.

Ancien camionneur, Daughn Gibson semble avoir absorbé des heures et des heures d’écoute sur la route de vieux albums country à la Johnny Cash et Hawk Williams. Étrangement, lorsqu’est venu le temps d’écrire ses propres chansons, son approche n’est pas si vintage, mais puise plutôt dans le registre contemporain des Nick Cave et Matthew Dear de ce monde. Et probablement de 1001 nuits sur les routes des États-Unis.

Son intérêt pour les sonorités électro et les rythmes programmés l’éloignent aussi du vieux piège passéiste. Sa musique s’en trouve beaucoup plus originale, évoquant le trip-hop, l’Americana nouveau genre ou encore l’indie rock. Les arrangements de John Baizley (Baroness) and Jim Elkington (Brokeback) procure à ce nouvel album des saveurs musicales variées et généralement appropriées.

Mais la caractéristique principale de son univers sonore, c’est cette voix de baryton, dont l’effet est tantôt lugubre, tantôt émotive… et parfois accidentellement farfelue. Évoquer Johnny Cash ou Roy Orbison, c’est une chose. Sonner comme le chanteur des Crash Test Dummies en est une autre.

La plupart des pistes brillent par la subtilité des textes, les chansons prenant la forme de petits contes noirs comme The Pisgee Nest ou You Don’t Fade.

Une belle découverte à faire, même si All Hell était une meilleure porte d’entrée vers son univers.

À écouter: The Pisgee Nest, You Don’t Fade

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