Beastie Boys

Critique album: Beastie Boys – Hot Sauce Committee: Part 2

Beastie Boys - Hot Sauce Committee : Part 2 Beastie Boys Hot Sauce Committee : Part 2

Le célèbre trio new-yorkais Beastie Boys nous présente finalement son nouvel album Hot Sauce Committee : Part 2. Après une convalescence compréhensible et une longue attente, on a droit à un album dans les normes du groupe mais proposant un mélange de déjà-vu (To the 5 Burroughs) et un côté expérimental, parfois sombre (à la Paul’s Boutique). Bien essayé, de bon goût mais la sauce a quelque peu épaissi!

Ce nouvel opus n’est pas mauvais mais ne renversera personne. Deux seuls invités au menu : Nas (sur Too many Rappers) et Santigold (Don’t Play No Game That I Can’t Win). La complicité avec Nas en fait une chanson remarquable, un peu comme la collaboration de Q-Tip qui nous avait conquis sur Ill Communication, tandis que la présence de Santigold n’a pas l’effet escompté. Les rythmes reggae et les enregistrements des voix dub non synchronisées en font une chanson qui ne fonctionne pas.

 

Références au passé

La première chanson Make Some Noise est solide et part bien le bal, mais ça se gâche avec la deuxième : Nonstop Disco Powerpack. On y retrouve du Hello Nasty rebraisé accompagné d’une basse très… épicée.

Les chansons OK, Say It et Long Burn the Fire manquent de saveur avec leurs refrains monotones et ne sont guère de plus hauts calibres que le contenu du précédent To the 5 Burroughs. Tadlock’s Glasses est pour sa part sans intérêt et mériterait plus sa place sur une face B.

Toutefois, tout n’est pas perdu : outre Make Some Noise et Too Many Rappers, on a aussi droit à Funky Donkey qui nous rappelle une version moderne de Brass Monkey (Licensed to Ill). Un deux minutes qui réussit à nous soutirer un sourire.

Le 1er simple Lee Majors Come Again rappelle quant à lui le « riff » de Time for Livin’ (Check your head) au début et nous prouve que le punk rock est un atout majeur pour le groupe, même si on n’y retrouve pas l’effervescence de Sabotage. Bon choix pour les radios universitaires.

La treizième chanson Multilateral Nuclear Disarmament est une de ces fameuses pièces instrumentales que les Beastie Boys incluent toujours à leur album. Elle mérite une attention particulière et pourrait rivaliser avec le contenu des compilations d’instrumentales The Mix-up et The In Sound From Way Out!. Sans oublier les 2 capsules de 24 secondes et 30 secondes (The Bill Harper Collection et The Larry Routine) qui servent de transition ou même de… pauses!

Si ces 16 titres ne suffisent pas, les fans peuvent se procurer la version deluxe qui inclus deux titres valant le détour (et les sous d’extra) : Pop Your Balloon et B-Boys in the Cut.

En somme, après 7 ans d’attente, les fans des Beastie Boys se retrouvent avec un album à peine supérieur à son prédécesseur très politique To the 5 Burroughs. Les B-Boys auraient peut-être avantage à changer la recette de leur sauce supposément piquante…

 

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