Death From Above 1979

Bluesfest d’Ottawa 2017 – Jour 1 | Death From Above, Pokey Lafarge et quelques découvertes ottaviennes

Pendant qu’Isabelle Boulay donnait le coup d’envoi au Festival d’été de Québec, l’équivalent ontarien, le Bluesfest d’Ottawa (ou RBC Ottawa Bluesfest), faisait de même avec la star country américaine, Toby Keith. Décidément, on a connu mieux comme premier soir pour ces deux festivals qui ont lieu simultanément en juillet… Évidemment, on cherchait une option alternative. Et du côté d’Ottawa, c’est Death From Above 1979 qui l’offrait, sur une scène secondaire.


« Fuck Toby Keith ! », chantait à l’unisson la foule gonflée à bloc pour le duo dance-punk ontarien. « Dites pas ça, il est très gentil. Il donne de l’argent à des oeuvres de charité », de répondre le batteur et chanteur Sébastien Grainger. Il y a du vrai et de l’ironie dans cette phrase. « Et il a vendu, quoi, 30 millions d’albums. Nous, on en a vendu 30. »

Toujours est-il que Death From Above (qui annonçaient il y a un mois qu’ils retiraient le « 1979 » de leur nom) offraient leur deuxième concert en 9 mois, deux jours après leur présence au Summerfest Grounds, à Milwaukee.  Ils seront à l’Impérial de Québec dimanche soir pour le FEQ, et ensuite à Osheaga en août. Mais en attendant, c’est Ottawa qui avait la primeur canadienne.

On les sentait un peu rouillés, bien franchement. Rien de trop grave, mais disons qu’on les a connus plus « badass », avec une drive plus prononcée.

Au moins, il y a du nouveau chez le duo. Non seulement ils sont revenus à leur nom original, mais ils ont aussi lancé une toute nouvelle chanson intitulée Freeze Me récemment, tellement neuve qu’ils ont dû la recommencer après s’être trompé dans les paroles. Des choses qui arrivent.

Maintenant bien avancés dans la trentaine, les deux comparses savent encore brasser la cage, mais force est d’admettre que leur vieux stock résonne plus que les nouveaux titres…

On ne sait pas trop quand le prochain album arrivera, mais le duo promet que ça ne prendra pas 10 ans à nouveau, comme ça avait été le cas entre l’excellent You’re a Woman, I’m a Machine (2004) et le suivant The Physical World (2014), qui ne lui arrivait pas à la cheville. Pas grave, il faut donner la chance au coureur.

Plus tôt en soirée, le très divertissant Pokey Lafarge s’affairait à séduire la foule réunie dans le secteur Bluesville du site, espace utilisé à bon escient par le passé, mais nouvellement réaménagé. Résolument vintage, il offre un bon mélange des genres country blues, ragtime, jazz, et même swing, et ça fonctionne aussi bien sur scène que sur disque.

On a également pu voir à l’oeuvre deux découvertes locales prometteuses : le groupe indie-pop Pony Girl, ainsi que le trio garage rock Telecomo. Mais ça, on vous en reparlera dans le cadre de notre article résumant toutes les découvertes ottaviennes/gatinoises à souligner, à la fin du festival. Ces deux-là en feront assurément partie.

En attendant, on vous laisse avec des extraits de ces deux projets, et la grille de chansons de DFA :

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