Critique CD: La Volée d’Castors – Le Retour

La Volée d’castors
Le Retour

Avec Le Retour, les cinq membres de La Volée d’castors nous invitent à festoyer sur une musique très radieuse, rythmée et contagieuse.

Pour nous faire passer des veillées endiablées, la joyeuse bande nous offrent un heureux mélange de compositions originales et de pièces puisées à même le répertoire traditionnel québécois.

En plus de la voix des chanteurs, le tout est généreusement alimenté de violons, d’accordéons, de guitares, de basses, de percussions, de cuivres et de podorythmie.

Ce qui retient d’abord l’attention sur la majorité des pièces de Le Retour, c’est cette richesse musicale incroyable. Tout amateur de musique dite traditionnelle se laissera facilement transporter par les mélodies accrocheuses ainsi que par l’énergie qui se dégage des musiciens.

On constate, dès les premières notes, que La Volée d’castors est une machine très bien rodée (leur 7e album) et qu’une belle complicité unit les membres de la formation.

Bien servi derrière la console

Supportée par une production sans faille, le quintette de traditionaliste nous fait découvrir 15 chansons festives qui s’écoutent aisément d’un seul trait.

La pièce Le Baluchon et la Semelle, composée par Frédéric Beauséjour, est l’exemple parfait démontrant à quel point le groupe peut arriver à mettre au monde une chanson traditionnelle efficace qui traversera les époques. Tous les ingrédients y sont: textes, rythme, choristes, répondeurs, ritournelles et tapage de pied.

Tout au long de cette épopée musicale à travers les traditions et compositions contemporaines, nous avons droit à des belles harmonisations ainsi qu’à des instruments jouées avec dynamisme et précision. De plus, la qualité d’enregistrement de ce disque est exceptionnelle.

Qui a dit que ce genre de production devait rimer avec une sonorité ordinaire ?

Même s’il ne révolutionnera probablement pas le monde de la musique traditionnelle québécoise, Le Retour est un disque sans compromis, bien assemblé, cohérent et surtout conçu par une formation en pleine possession de ses moyens.

Simplement dommage, que ce type d’album, soit encore associé, à tort, aux festivités du temps des Fêtes.