Tony MacAlpine

Tony MacAlpine à l’Anti de Québec | À la vitesse du son!

Profitant d’une brève pause entre deux spectacles en première partie de Son Of Apollo, le guitariste américain Tony MacAlpine s’est permis un léger détour vers Québec afin de venir saluer ses adeptes de la capitale nationale.


 

Un passé couronné de succès

Le vétéran musicien de métal-fusion instrumental de 59 ans, qui a joué avec entre autres les formations Planet X, CAB et Ring of Fire, est certes l’un des plus méconnus magiciens de la guitare électrique de la planète. Très respectées de ses pairs, ses nombreuses collaborations à différents albums de Vinnie Moore, Derek Sheridan, Billy Sheehan ou Mike Portnoy demeurent incalculables.

Le guitariste Tony MacAlpine a été diagnostiqué d’un cancer du côlon en août 2015. Pendant sa maladie à la fin de 2015, ses collègues musiciens se sont réunis pour un concert bénéfice au Wiltern Theatre de Los Angeles, mettant en vedette des musiciens comme Steve Vai, Mike Portnoy, Billy Sheehan, Derek Sherinian, John 5, Zakk Wylde, Paul Gilbert, Nuno Bettencourt, Tom Morello, Richie Kotzen.

Death of Roses, dernier album de MacAlpine est paru en 2018. L’album de sept pistes est le premier d’une série de deux. Death of Roses poursuit l’évolution en cours de Tony avec des mélodies accrocheuses, des solos à couper le souffle, des rythmes complexes et des riffs de guitare écrasants à 7 et 8 cordes, complétés par des lignes de claviers tout aussi exceptionnelles.

 

Schiermann

Chris Schiermann, est également un guitariste américain qui combine des mélodies infectieuses et des grooves intelligents de métal instrumental.

Le premier projet solo du guitariste Chris Schiermann, SCHIERMANN, intègre des apparitions de musiciens renommés – Matt Garstka (Animals As Leaders), Adrian Terrazas-Gonzales (Mars Volta), Acle Kahney et Amos Williams (TesseracT), Navene Koperweis (Entheos), Mike Malyan et Jakub Zytecki (DispursE), Chris Maresh (Eric Johnson), Ashe O’Hare (Voices from the Fuselage) et son fils Zach Schiermann.

Schiermann, accompagné d’un bassiste et d’un batteur, offre une solide prestation de 45 minutes en première partie. L’assemblage sonore et complexe des trois instruments sur fond de séquences électroniques tourbillonne dans des boucles intemporelles. Les cycles hypnotiques se succèdent à un rythme effréné pour se terminer dans une apothéose métallique.

 

Tony MacAlpine

Tony MacAlpine débute le spectacle aux claviers et s’imprègne de la vibration de la salle afin de sentir le pouls du public. Il délaisse rapidement les claviers pour la guitare au grand plaisir des admirateurs attentifs. Le visage tendu et les yeux souvent fermés, son niveau de concentration sert son art.

La balance de son est puissante et les quatre musiciens jouent à fond dans une facture des plus heavy. Les solos à l’emporte-pièce déferlent sur scène autant du côté droit de McAlpine que du côté gauche où loge le second guitariste.

Finalement, afin de calmer les ardeurs, le virtuose guitariste s’installe encore une fois  aux claviers dans une envolée néo-classique qui donne un léger répit à la centaine de spectateurs rassemblée à L’Anti. L’accalmie est de courte durée et c’est reparti de plus belle pour un autre tour de manivelle de la machine à décibels.

MacAlpine viendra se rafraîchir lui-même au bar lors du percutant solo de batterie. Selon les recommandations de la serveuse, MacAlpine choisira une bonne bière rousse.

Maintenant rassasié, il retourne sur scène pour le dernier droit du concert de 60 minutes.  À l’occasion, le guitariste jouera des claviers de la main droite alors que sa main gauche éperonnera le manche de sa guitare. Les gammes déferlent rapidement sur sa magnifique Ibanez noire à sept cordes de prédilection.

Le point culminant de la soirée demeurera la superbe interprétation de la pièce Tears of Sahara avec ses magnifiques harmonies à deux guitares en tierce.

En fin de spectacle, le maître rencontre ses élèves afin de signer des autographes et discuter avec eux. Les yeux sont grands ouverts et le sourire est généreux.

 

 

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