Them Crooked Vultures

Them Crooked Vultures à Montréal: 3 stars du rock, tout en volume

Mercredi 13 mai 2010 – Métropolis (Montréal)

Il n’y avait pas meilleure ambiance hier soir pour célébrer la victoire du Canadien qu’au Métropolis, où le supergroupe Them Crooked Vultures offrait une prestation endiablée, sans fioriture mais toute en volume.

Arriver en plein Scumbag Blues a ses avantages : on était aussitôt baigné dans une atmosphère bruyante et festive semblable à celle qui régnait dehors, sur la rue Sainte-Catherine.

Rien de très élaboré au niveau des éclairages, aucune mise en scène ou projections : toute l’attention était portée sur les trois stars du rock qui ont livré pratiquement toutes les chansons de leur premier (et seul) album éponyme, avec un plaisir de se retrouver ensemble presque palpable.

Trois légendes réunies

Pour les lecteurs de ces lignes, peut-être faut-il expliquer qui forment Them Crooked Vultures .

Le chanteur et guitariste Josh Homme a fait ses classes auprès du groupe Kyuss avant de connaître la gloire au sein de Queens of the Stone Age; le batteur Dave Grohl battait jadis la mesure pour Nirvana avant de devenir chanteur des Foo Fighters; le bassiste John Paul Jones, lui, faisait vibrer les quatre cordes de sa basse avec Led Zeppelin au cours des années 1970.

La triade est complétée, en tournée, par le guitariste Alain Johannes, qui n’a rien à envier à ses camarades.

Mais pour la foule du Métropolis, Grohl, Homme et Jones n’ont pas besoin de présentation (même si Homme s’est amusé à le faire, en serrant chaque fois la main du compatriote en question). Tout le monde semblait savoir à quoi s’attendre, et c’est bien ce qu’ils ont eu : une soirée de musique hard rock livrée avec tact et énergie.


Deux heures avec le matériel d’un seul album

Them Crooked Vultures ont proposé 2 chansons inédites – signe d’un prochain album? – ainsi qu’une sélection assez exhaustive des titres de leur album éponyme paru en novembre.

Les percutantes Elephants et Mind Eraser, No Chaser ont été parmi les plus réussies, alors que New Fangs a fait danser la foule (à la demande de Homme) et Spinning in Daffodils a plongé les amateurs de «stoner rock » (type de rock lourd, abrasif et légèrement ralenti) dans une sorte de transe.

Homme a même quitté sa guitare le temps d’interpréter la psychotrope Interlude with Ludes, alors que John Paul Jones faisait usage de la guitare piano.

L’ex-Zeppelin a d’ailleurs alterné entre la basse et le clavier toute la soirée, empoignant même le violon pour une chanson inédite. Cette polyvalence de Jones apportait tout juste ce qu’il fallait au mélange pour éviter de basculer dans des comparaisons trop évidentes avec Queens of the Stone Age (Grohl adoptant un style percussif baignant dans les mêmes eaux que QOTSA).

Les adeptes en auraient tous pris davantage, mais une prestation de deux heures de la part d’un groupe n’ayant que le matériel d’un seul album est déjà bien. D’ailleurs, tout porte à croire qu’il y aura une prochaine fois…

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