Critique concert: Stacey Kent et Jordan Officer en spectacle à L’Assomption

L’Américaine Stacey Kent était de passage au Théâtre Hector Charland à L’Assomption dans le cadre du Week end Jazz Lanaudière (en collaboration avec le Festival de jazz de Montréal), mais aussi lors d’une tournée d’une dizaine de dates au Québec afin de nous présenter un album en français sorti en 2010, Raconte-Moi. Nous faisons connaissance avec une charmante dame à la voix affriolante s’exprimant d’un français impeccable et très généreuse en paroles, qui est accompagnée de quatre musiciens sur scène, dont son mari, le saxophoniste Jim Tomlinson.

Madame Kent, vêtue d’une robe blanche à motifs, entame le spectacle avec une reprise de Jean Sablon, C’est le Printemps. Une bonne idée à cette période de l’année. Stacey prend le temps qu’il faut pour nous présenter les musiciens, exprimer sa joie de visiter plusieurs endroits au Québec et elle nous confirme également qu’elle lit chacun de nos commentaires sur sa page Facebook.  Elle souhaite même un joyeux anniversaire à un certain Jacques présent dans la salle à la demande d’un proche sur sa page. Surprise inattendue.

Plusieurs chansons de son récent opus seront jouées, dont Mi amor (Claire Denamur), Sait-on jamais? et Désuets (André Manoukian). Elle ne néglige pas son album sorti en septembre 2007, Breakfast On The Morning Tram avec trois chansons (Ces petits riens, La saison des pluies et la chanson-titre). Rappelons-le, cet album lui a permis d’être nominé au gala des Grammys en 2009 en  tant que meilleur album  de jazz vocal.

La chanteuse se permet deux chansons en mode jazz et bossa-nova en portugais, qui semble plaire à la majorité qui est conquise par la charismatique chanteuse qui ne se gêne pas d’effectuer quelques pas de danse au rythme de la musique. Elle interprètera un rappel de deux chansons, dont une en français et la dernière en anglais. Ce spectacle s’adresse particulièrement aux novices de jazz, car on en sort agréablement surpris d’une pure prestance.

Jordan Officer

En première partie, on a eu droit à une prestation sans bavure de 40 minutes du guitariste Jordan Officer (gagnant d’un Félix en 2010), qui nous présente quelques extraits de son premier album en plus de reprises. Accompagné de Stephen Barry à la basse et de Yvon Plouffe à la batterie, Jordan performe à la Fender avec une dense intensité, malgré un côté réservé sur la scène. Toutes les chansons effectuées seront instrumentales, sauf la dernière, My baby’s gone and Left me, qui sera chantée par lui-même. Stay with me, Burnley moods et Beaumont seront de la partie. Une prestation qui mériterait peut-être d’être un peu raccourci.