crédit photo: Marie-Claire Denis
Sons of Kemet

Sons of Kemet au Théâtre Corona | Impeccable musique, correct show

Peut-être est-ce la fait que le Festival de jazz vienne tout juste d’annoncer sa VRAIMENT NICE programmation qui nous a rendu aussi fébriles à l’idée d’en avoir un échantillon avec Sons of Kemet. Peut-être que c’est juste l’aura de succès qui plane autour du groupe. Mais dans tous les cas, on avait hâte en maudine de retrouver Shabaka Hutchings (qui était venu il y a quelques années avec son autre groupe, The Comet Is Coming) et sa bande.

Mais on était peut-être un peu trop excités.

C’était bon, là. Une performance somme toute de grande qualité. Mais peut-être pas aussi révolutionnaire que ce qu’on s’est habitué à attendre du band.

 

Pour faire un court résumé:

Les fils de Kemet arrivent sur le stage et prennent immédiatement leur position respective: saxophone à l’avant-scène côté jardin, tuba à l’avant-scène côté cour, et les deux (!) drums juste derrière.

De cette première seconde à la dernière, ils ne déferont pas cette formation. Il n’y aura pas de changements de place, pas de sauts vers la foule, pas d’invités, et somme toute peu de surprises.

À part mettons le moment où le joueur de tuba s’est mis à souffler dans un coquillage et que ça donnait des genres de sons de cuivre stridents.

Mais ce que la formation n’a pas en mise en scène, elle le compensent en mélodies.

Des mélodies tellement accrocheuses que, pour vrai, on a l’impression de déjà les connaître. Au point où il n’était pas impossible de se demander « c’est-tu un cover? C’est-tu une toune connue et je la replace juste pas? »

Mais non, c’est du Sons of Kemet original. Et c’est leur principale force: créer une oeuvre complètement nouvelle, mais en utilisant des repères communs qui rendent la chose accessible à un vaste public (d’ailleurs, pas mal éclectique, la foule à ce show-là).

Il y a du jazz, évidemment, mais on entend ici et là des tendances afro-cubaines, surtout dans les percussions, et si on se force un peu, on entend presque de la pop. 

En fait, si on isole les lignes de tuba, c’est pas un gros stretch de se les imaginer devenir un gros beat de grime.

Écoutez Pick Up Your Burning Cross et dites-moi que vous n’auriez pas dansé dans le Corona comme si c’était une soirée Rap Mommies.

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