crédit photo: Silvia Machado
São Paulo Companhia de Dança

Sao Paulo Companhia de Dança à Montréal | Soirée triple à la Place des Arts

Ce printemps rime avec la première visite canadienne de la Sao Paulo Companhia de Dança. Cette fin de semaine, 3 chorégraphies sont en représentation : une montréalaise, une brésilienne et une espagnole. The Seasons, Mamihlapinatan et Gwana, sont trois œuvres qui donnent aux danseurs de talent l’opportunité de montrer toute l’étendue de leur art. À voir au Théâtre Maisonneuve du 28 au 30 avril.

La Sao Paulo Companhia de Dança (SPCD) est une compagnie brésilienne fondée en 2008 par le gouvernement de l’État de Sao Paulo. À la direction artistique, on trouve Inês Bogéa femme aux multiples talents: danseuse, écrivaine, chorégraphe, professeure d’université et réalisatrice de films documentaires. Avec un répertoire varié allant du classique au contemporain, la jeune compagnie s’est produite dans plus de 60 villes en moins de 10 ans. Pour cette première visite en sol montréalais, elle présente non pas une, mais bien trois œuvres distinctes. Un bel échantillon qui permet de voir tout le talent des danseurs s’exprimer. Rapidité d’exécution, gestes précis, la soirée est remplie de prouesses techniques.

 

The Seasons

La première œuvre présentée pour la soirée est la dernière chorégraphie d’Édouard Lock, ancien chorégraphe de la troupe de danse contemporaine LALALA Human Steps, qu’il a brusquement fermée il y a quelques mois.  Édouard Lock a créé The Seasons spécialement pour la SPCD et il y reste fidèle à son style. Les mouvements saccadés et rapide (très rapide!) s’enchaînent, une vraie prouesse physique! Mémoriser un tel spectacle est une autre prouesse. On ne peut que tirer son chapeau devant la performance des danseurs qui ont du mémoriser le tout en seulement 7 semaines lors de la création.

Dans The Seasons, la lumière fait aussi partie intégrante du spectacle. Les jeux de lumière ont soigneusement été mis au point pour mettre en valeur le corps des danseurs ainsi que la vitesse de leurs mouvements. Sur une musique de Vivaldi revisitée par Gavin Bryars, les faisceaux lumineux se déplacent et définissent l’espace scénique.  Le tout est du plus bel effet, quoique peut-être un peu lassant au bout de 50 minutes.

Mamihlapinatapai

Après l’entracte, l’ambiance est différente, on a bien changé de continent. Mamihlapinatapai est un mot de langue indigène provenant d’une tribu de la Terre de Feu. Ce mot décrit une ambiance, une situation où deux êtres s’observent, éprouvent une attirance mutuelle mais attendent que l’autre fasse le premier pas.

C’est sur ce mot à la définition complexe que Jomar Mesquita a basé son œuvre. La musique latine vient rythmer les mouvements lascifs de 8 couples. Pendant un peu moins de 30 minutes, ils évoluent sur scènes avec un mélange de danse contemporaine et de danse de salon. Ce mélange se traduit notamment par une section où les couples dansent la fille sur les pieds de son partenaire, un peu à la manière des enfants. Cette section qui allie précision et sensualité, a probablement été notre préférée de tout le spectacle.

Gwana

Dernière œuvre de la soirée, dernier continent. Gwana a été chorégraphiée par l’espagnol Nacho Ouato. Sur la thématique des 4 éléments, les 14 danseurs  de la SPCD ne déçoivent toujours pas. Les mouvements d’ensemble sont très beaux. La musique aux accents méditerranéens vient clôturer une soirée riche en variété.

La Sao Paulo Companhia de Dança sera encore en représentation pour deux soirs, les vendredi 29 et samedi 30 avril au Théâtre Maisonneuve.

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