Philippe Brach

Philippe Brach lance son nouvel album sous un squelette de dinosaure

C’était bizarre, mais rigolo et fort sympathique. Différent, ça c’est sur. À l’image de la tête frisée qui lançait un nouveau disque, brillamment intitulé Portrait de famine et coiffé d’une photo de pochette assez wtf merci, devant un public mi-média, mi-empaillé.


Sur le campus de l’Université McGill, les jocks et les preppies fêtaient le début d’une session (ou d’un BAC pour certains) avec un grand bazar typiquement universitaire. Un BBQ laissait échapper de la boucane, pendant qu’un band jouait sur une scène montée pour l’occasion. On se croyait dans La revenge des nerds.

philippe-brach-portraitAu milieu de tout ce bataclan se trouvaient un kiosque qui tentait de convaincre les jeunes étudiants de planifier leur avenir – « vous devriez penser à trouver une assurance hypothécaire adaptée à votre réalité! », lance le vendeur désespérément  – et quelques pancartes qui annonçaient le lancement média de Philippe Brach. Comme un événement qui se déroulerait dans un univers parallèle. On avait même laissé un dude à l’entrée du campus pour diriger les médias.

C’était au Musée Redpath de l’Université McGill, à l’intérieur de cet établissement étrange et merveilleux, genre de biodôme figé. Entre les animaux empaillés, les collections de roches et les squelettes de dinos, Philippe Brach s’était installé, avec Louis-Jean Cormier (qui réalise aussi l’album) et son fidèle comparse Pierre-Olivier Gagnon à sa gauche, et un quatuor à cordes à sa droite, pour jouer quelques-unes des chansons de son petit nouveau.

Comme tout bon lancement, le jeune homme a multiplié les remerciements, à ses parents, sa compagnie de disque, ses amis, ses concepteurs de pochette et l’Université McGill qui est « moins pognée du cul que je pensais ».

« Aimez-vous mon lieu de lancement ou je suis tout seul qui trippe? », a demandé Brach au petit tas de gens privilégiés qui y assistaient. On trippait visiblement moins que lui – l’inverse eut été étonnant, étant donné l’enthousiasme débordant de l’artiste envers les squelettes précieux derrière lui – mais quand même. Ça fait changement.

Mais au-delà du lieu, ça valait le coup de souligner avec originalité un deuxième album en autant d’années. Deuxième disque pourtant nettement supérieur au premier, La Foire et l’ordre, qui n’était pourtant pas méchant du tout. Mais celui-ci, c’est davantage à l’image du talent du jeune homme, qui se promène allègrement entre chanson folk, mélodies raffinées, quelques écarts grunge et arrangements luxuriants. Et ces textes savoureusement poétiques et plein d’esprit.

Sa rentrée montréalaise sera le 19 novembre, au National.  Cinq jours après Coup de coeur francophone. Bizarre de ne pas avoir profité de l’occasion…

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