Panic! at the Disco

Panic! at the Disco à la Place Bell | Un retour à la hauteur des attentes

Cinq ans après leur dernier passage à Montréal, le band Panic! at the Disco est enfin revenu samedi soir pour y présenter sa tournée Pray for the Wicked. Ayant joué au Métropolis en 2014, c’est à la Place Bell de Laval que se produisaient cette fois-ci Brendon Urie et sa bande. La scène et les décors imposants justifiaient grandement le choix de l’endroit. Jouant 28 chansons en deux heures, inutile de dire que le retour de Panic! at the Disco a été fait en grand et que les chansons choisies couvraient très bien les anciens comme les plus récents albums.


Le Brendon Show

Au fil des années, les membres du groupe ont presque tous quitté le band. Le seul ayant poursuivi l’aventure jusqu’à ce jour est le chanteur Brendon Urie et on l’en remercie.

Sur scène, Urie capte toute l’attention. Il déborde de charisme, sait performer comme nul autre et a une voix à couper le souffle. S’aventurant dans les basses lors d’un couplet, il fera tout exploser quelques secondes plus tard avec des hautes comme lui seul peut les atteindre. À le voir aller, on oublie presque le visuel éblouissant et le reste des musiciens.

Non seulement il vole la vedette, mais il le fait de plusieurs façons. Tout au long du spectacle, si ce n’était pas en jouant de la batterie qu’il attirait l’attention, c’est en jouant du piano (suspendu dans les airs). Sinon, il enlevait son chandail, allait dans la foule ou faisait un backflip, tout simplement..! Il faut dire que les fans étaient là pour l’encourager à chaque étape de son Brendon Show. Les cris hystériques n’ont jamais cessé une seconde, au plus grand bonheur du chanteur.

 

Une production de haut calibre

Panic! at the Disco ont mis le paquet pour cette tournée, en nombre de chansons, certes, mais également en terme de visuel. Le nombre d’écrans LED, de lasers, de confetti, de flammes et d’étincelles étaient assez imposants. Le tout venait indéniablement donner un punch bien mérité à plusieurs chansons. Les éclairages et les projections appuyaient efficacement les nouvelles chansons de l’album Pray For The Wicked et les plus anciennes comme Nine In The Afternoon ou encore Vegas Lights. 

Également, un moment fort de la soirée a été lors de la prestation de Death of a Bachelor. Urie a quitté la scène et s’est aventuré à travers les fans jusqu’à l’autre bout du parterre où l’attendait un piano sur une plateforme suspendue. Interprétant ensuite une reprise de I Can’t Make You Love Me de Bonnie Raitt, le chanteur a mis une fois de plus ses talents de pianistes de l’avant. Immédiatement après, c’est en chantant Dying In LA que la plateforme suspendue au dessus de la foule l’a ramené jusqu’à la scène principale afin de poursuivre sur une note plus énergique.

À mi chemin entre surprises et classiques

Des chansons se sont aussi démarquées par l’effet de surprise qu’elles suscitaient. Il est question par exemple de la reprise de la légendaire Bohemian Rhapsody de Queen. La chanson a rendu la Place Bell complètement euphorique et chaque parole a été chantée haut et fort. Une autre chanson très appréciée a été la reprise de The Greatest Show tirée du film The Greatest Showman. Le côté très Broadway du chanteur est ressorti lors de cette chanson et détonnait légèrement du reste du spectacle, mais les fans ont adoré tout de même.

Vers la fin du spectacle, la nostalgie a atteint son apogée alors que les premières notes de I Write Sins Not Tragedies se sont faites entendre. La chanson datant de 2005 n’a toujours pas perdu son effet déchaîné et plus pop-punk qui a marqué bien des adolescents il y a bientôt 15 ans. Les plus jeunes fans étaient tout de même au rendez-vous pour chanter ce classique.

En bref, Panic! at the Disco a prouvé une fois de plus qu’ils ont l’étoffe des grands et que le pop-punk n’est pas mort. Brendon Urie a su mettre ses nombreux talents de l’avant et charmer les fans du même coup. Il ne reste plus qu’à espérer qu’il ne faudra pas attendre un autre 5 ans avant de les revoir au Québec.

Betty Who : Pop sursaturée

Pour ouvrir la soirée, c’est la très pop Betty Who qui a pris possession de la scène. L’Australienne a amené avec elle deux danseurs avec lesquels elle faisait des chorégraphies plus ou moins minimalistes qui cadraient bien avec ses chansons comme Mama Say et I Love You Always Forever. Sans rien enlever à ses chansons entraînantes, la première partie de Panic! at the Disco n’était peut-être pas l’endroit idéal pour Betty Who.

 

Two Feet – Langoureux et efficace

Pour faire patienter un peu plus les fans, c’est l’Américain Two Feet qui est venu jouer quelques chansons. Ayant annulé sa prestation à Osheaga l’été dernier, il était bien plaisant d’enfin pouvoir le voir au Québec.

Les différences entres les chansons se faisaient parfois subtiles, mais en général, le son downtempo, bourré de basses et de guitares était très efficace. Les chansons Go F*ck Yourself, I Feel Like I’m Drowning et Had Some Drinks étaient tout aussi captivantes en spectacle qu’en enregistrement.

 

Grille de chansons (Panic! at the Disco)

  1. (F*ck a) Silver Lining
  2. Don’t Threaten Me With a Good Time
  3. Ready To Go (Get Me Out of My Mind)
  4. Hey Look Ma, I Made It
  5. LA Devotee
  6. Hallelujah
  7. Crazy=Genius
  8. The Ballad of Mona Lisa
  9. Nine in the Afternoon
  10. One of the Drunks
  11. Casual Affair
  12. Vegas Lights
  13. Dancing’s Not a Crime
  14. This Is Gospel
  15. Death of a Bachelor
  16. I Can’t Make You Love Me (Reprise de Bonnie Raitt)
  17. Dying In LA
  18. The Greatest Show
  19. Girls/Girls/Boys
  20. King of the Clouds
  21. High Hopes
  22. Miss Jackson
  23. Roaring 20s
  24. Bohemian Rhapsody (Reprise de Queen)
  25. Emperor’s New Clothes
  26. Say Amen (Saturday Night)
  27. I Write Sins Not Tragedies
  28. Victorious

 

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