crédit photo: Normand Trudel
Pain of Salvation

Pain of Salvation à l’Impérial Bell | La qualité vaut mieux que la quantité !

Pain of Salvation, groupe de métal progressif suédois, était de passage à l’Impérial Bell de Québec mardi soir afin de présenter l’Album Panther paru en 2020.

Tout de même très étonnant qu’une foule si peu nombreuse soit venue assister au spectacle. Il est vrai que depuis quelques semaines, la ville de Québec présente un calendrier des plus chargé dans ses différentes salles. Le spectacle de Megadeth, dernier en liste, donné au Centre Vidéotron jeudi dernier, a certainement pompé beaucoup de sous dans les tirelires des métalleux de la capitale nationale.

Giorgio by Moroder de Daft Punk réchauffe les enceintes, au moment où Pain of Salvation fait son entrée sur scène.

Les magnifiques structures musicales et harmonies à quatre voix de pièces comme Reasons avec ses nombreux changements de rythmes plaisent énormément aux connaisseurs, même s’ils sont peu nombreux ce soir. La qualité vaut mieux que la quantité.

Les boucles musicales à contretemps de la pièce Wait, savamment dirigées de main de maître par le batteur et le claviériste, nous entraînent dans une mise en abîme sans fin.

Le duo de guitaristes-chanteurs n’est pas en reste, s’échangeant les voix principales et les différents solos de guitares.

L’accueil est très chaleureux et les musiciens le ressentent pleinement. Nombreux sont ceux qui connaissent les paroles et les nombreux changements musicaux par cœur.

Les éclairages en fond de scène de style post-industriel passent allègrement par toute la gamme de couleurs primaires donnant des effets monochromes en contre-jour qui rendent les musiciens pratiquement invisibles. L’utilisation d’une simple boule disco en fin de parcours vient créer un effet visuel intéressant.

La magistrale pièce On a Tuesday mène à Icon, chanson clôturant l’album Panther et le spectacle de belle façon. The Passing Light of Day, fresque de 15 minutes de l’album du même nom, est servi en offrande au rappel.

Une prestation au-delà de mes attentes en ce frisquet mardi de mai. J’aurais aimé qu’il y ait un peu plus de spectateurs pour accueillir une formation de cette qualité. J’espère que Pain of Salvation ne nous en tiendra pas rigueur.

 

Klone

Klone est un groupe de métal progressif français, originaire de Poitiers, dans le département de la Vienne.

Klone se présente en formule inédite ce soir à l’Impérial, alors que le guitariste Aldrick Guadagnino vient tout juste de rejoindre Gojira aux États-Unis afin de remplacer Christian Andreu. C’est donc au bassiste de Klone, Enzo Alfano qu’incombe la tâche de remplacer Guadagnino ce soir.

Klone est extrêmement pesant dès leur début de prestation de 45 minutes. Le peu de fans rassemblé apprécient et demeurent attentifs à cette dernière présence en sol canadien.

Peu loquace malgré le fait qu’il soit francophone, le chanteur Yann Ligner laisse la musique parler d’elle-même. La reprise d’Army of Me de Björk en finale déchire solide alors que l’un des guitaristes descend de scène afin d’aller fraterniser avec les spectateurs sur le parterre.

Performance honnête et sans reproche qui fera une belle carte de visite pour nos cousins français.

Photos en vrac :

 

Liste des chansons – Pain of Salvation

Accelerator
Reasons
Meaningless
Wait
Used
Idioglossia
Full Throttle Tribe
Restless Boy
Panther
On a Tuesday
Icon

Rappel:

The Passing Light of Day

 

Liste des chansons – Klone :

Yonder
Rocket Smoke
Immaculate Desire
Grim Dance
Keystone
Nebulous
Silver Gate
Army of Me (reprise de Björk)

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