crédit photo: Antoine Anctil
Festival îleSoniq

ÎLESONIQ 2022 – Jours 2 et 3 | Un niveau d’intensité inégalable

Après une première journée réussie vendredi, le festival EDM îLESONIQ se poursuivait au Parc Jean-Drapeau tout le week-end.

Samedi – Canicule et headbang

Cette deuxième journée n’aura pas été de tout repos pour les festivaliers présents à îLESONIQ. Le soleil plombait sur le Parc Jean-Drapeau, l’humidex rendait le tout quasi insupportable au milieu de la foule, mais les fans d’électro ont tout de même répondu présents. La fontaine aménagée près de la scène principale était pleine à craquer et les files pour remplir sa bouteille d’eau étaient très longues, mais rien de tout ça n’a empêché la foule de faire la fête.

* Photo par Antoine Anctil.

Ça brasse avec Excision et Illenium

Pour clore la deuxième journée d’ÎLESONIQ, les festivaliers ont eu droit à un spectacle complètement déjanté signé Excision et Illenium. Les deux DJ présentaient un set B2B (back-to-back). Ainsi, les fans présents ont eu droit à un savoureux mélange entre le côté plus mélodieux et enchanteur d’Illenium alors qu’Excision se chargeait d’apporter une grosse dose de bass et de dubstep.

Ce genre de collaboration entre les deux Américains semble être plutôt rare et leur premier set ensemble remonte à 2019 au festival Lost Lands, festival présenté Excision en Ohio. ÎLESONIQ a donc fait un très bon coup en programmant ce B2B.

 

Bien qu’il était parfois possible de distinguer lequel des deux était responsable du choix de chanson, les moments typiquement Illenium se sont faits plus rares samedi soir. Dès le début, les rythmes bourrés de bass et de sons très caractéristiques du dubstep ont pris le dessus. Sans se faire prier, la foule bien compacte et beaucoup plus volumineuse que celle de la veille a commencé a headbang comme une seule et unique entité. La manière de bouger sur ce genre de musique semble être acquise par l’ensemble de la foule, c’était assez impressionnant merci. La pyrotechnie en a également mis plein la vue – la finale avec les feux d’artifice était grandiose.

* Photo par Antoine Anctil.

Plus tôt, à l’autre extrémité du site, le chanteur jamaïcain Sean Paul a su attirer une grosse foule lui aussi. Un mouvement de masse a semblé se créer, plusieurs quittaient la scène principale pour assister (ironiquement ou non) à la performance du chanteur ayant relativement marqué les années 2000-2010. Accompagné de deux danseuses, de quelques musiciens et d’un DJ/hypeman, Sean Paul enchaîne les hits sans laisser de temps morts.

C’est dans ses collaborations que la foule embarque le plus (Baby Boy avec Beyoncé, Rockabye avec Clean Bandit, Cheap Thrills avec Sia, etc.) Pour le reste, les hits Get BusyWe Be Burnin et bien évidemment Temperature ont fait danser la foule. Cependant, la performance elle-même était plutôt décevante. Sean Paul criait dans son micro une fois de temps en temps et laissait la backtrack et/ou la foule faire le reste. Rien de bien étonnant, mais il aurait été tout de même agréable de remarquer un petit effort supplémentaire de la part du chanteur.

Sur la plus petite scène, tout juste après Sean Paul, le Français Madeon présentait son spectacle Good Faith Forever. Visuellement éblouissant, le spectacle a eu plusieurs moments forts : l’ouverture avec All My Friends, le moment où il a joué You’re On, The Prince ou encore Miracle et aussi la finale avec Shelter (sa collaboration avec Porter Robinson). S’adressant à la foule en français, Madeon semblait très heureux d’être là et a remercié le public à plusieurs reprises. Son set était probablement un de ceux qui détonnait le plus avec le reste du festival, mais qui a été très bien reçu et qui s’est démarqué par son originalité.

D’autres moments forts de la journée ont été le set house bien travaillé de SIDEPIECE (producteurs derrière le hit On My Mind en collaboration avec Diplo), le set très, très dynamique duo canadien DVBBS ou encore Subtronics qui a su donner un avant-goût de dubstep savoureux avant l’arrivée des têtes d’affiche.


* Photo par Antoine Anctil.

 

Dimanche – Risque d’orages et nostalgie

Pour cette troisième et dernière journée, le trio suédois Swedish House Mafia amenait sa tournée Paradise Again au festival ÎLESONIQ. Annoncés en primeur bien avant le dévoilement de la programmation, les fans avaient eu beaucoup de temps pour anticiper ce spectacle et laisser l’excitation monter.

Mais avant, vers 18h, Lane 8 nous amenait complètement ailleurs avec le set le plus calme qui ait eu lieu sur la scène principale. Sa deep house plutôt progressive était réconfortante et se mariait bien à la légère pluie qui tombait. Les visuels de nature rendaient le tout très organique et apaisant, en quelque sorte. Ses titres RoadRunReviver, Atlas et Nuclear Lethargy ont semblé plaire à la foule.

* Photo par Marie-Emmanuelle Laurin.

Tout de suite après, le jeune duo américain Louis The Child a pris place. Couverts d’éclaboussures de peinture fluo et débordants d’énergie, ils ont rapidement profité des énormes écrans pour y projeter les visuels les plus colorés de la fin de semaine. En quelques secondes seulement, ils ont fait grimper le niveau d’énergie notamment en ouvrant avec Euphoria et en enchaînant sans trop tarder leur remix de Blasé de Ty Dolla $ign. Plus loin, leurs titres WeekendIt’s StrangeFire et Free ont été bien reçus. À la fin de leur set, alors que Better Not commençait, les deux DJ se sont fait une grosse accolade remplie de fierté et ont ensuite remercié le public d’avoir été présent.

* Photo par Marie-Emmanuelle Laurin.

Un sans faute pour Swedish House Mafia

Si leur tournée ne semble pas s’être très bien vendue vu les quelques représentations annulées, la foule montréalaise, elle, était bien présente malgré la température qui laissait à désirer. Dès les premiers instants où une fréquence étouffée a pu se faire entendre, les yeux de tous étaient rivés sur la scène et la tension était palpable. Débutant avec Can U Feel It, chanson qui semble être un build up constant, les membres de Swedish House Mafia ont fait une entrée remarquée. Rapidement, les mains de tous étaient dans les airs et personne ne pouvait rester immobile.

* Photo par Marie-Emmanuelle Laurin.

Quelques 5 minutes après le début du spectacle, un des membres du groupe a pris le micro et a dit : « My name is Axwell, this is Sebastian Ingrosso and Steve Angello and we are the Swedish House Mafia. »

Frissons garantis.

Tout au long de leur set, les trois membres du groupe se relayaient derrière la console et semblaient chacun avoir leurs petits moments de gloire. Ils ont joué leurs titres comme Greyhound, Antidote, Redlight, Lifetime, Moth To A Flame et plus. Les versions remixées sont intenses à souhait et ne laissent aucun moment mort. Pour ce qui est du son, les basses ont semblées être crinquées au maximum, c’était percutant et enivrant.

* Photo par Marie-Emmanuelle Laurin.

Visuellement, ce n’est pas le spectacle qui s’est démarqué le plus ce weekend. Majoritairement en noir et blanc et plutôt minimaliste, ce spectacle ne reposait pas sur un visuel très poussé. Cependant, les jeux de lumières, les lasers et la pyrotechnie venaient compenser.

Vers la fin du spectacle, un des membres du groupe a pris la parole pour mentionner qu’ils étaient très inquiets à cause de la température et ont ensuite remercié le public d’être resté malgré la pluie. Pour conclure, la très populaire Don’t You Worry Child a su créer quelque chose de bien spécial, un genre de moment de communion. Les fans chantaient fort, les mains dans les airs, les yeux pétillants. Des éléments de Save The World ont également pu se faire entendre lors de cette finale. Pour accompagner le tout et terminer le festival en grand, des feux d’artifice sont venus en mettre plein la vue. Ce moment restera gravé dans la mémoire de plusieurs.

* Photo par Marie-Emmanuelle Laurin.


 

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