crédit photo: Carmen Rachiteanu
Hubert Lenoir

Hubert Lenoir à Montréal | Le feu aux Foufs !

Du haut de ses 27 ans, c’est un Hubert Lenoir resplendissant qui est apparu sur la scène des Foufounes électriques pour ce show en nous disant que ça allait finir tard parce que rendu à son âge, il faisait ce qu’il voulait (qu’on se le tienne pour dit) ! C’est dans une petite nuisette fleurie que l’iconoclaste artiste s’est pointé sur la scène mythique une bonne heure et demie après l’ouverture des portes. Dans une salle pleine à craquer et devant une foule surexcitée de l’accueillir, Hubert, tel un pyromane a enchaîné 3 nouveaux tubes d’un coup, après à peine quelques salutations d’usage. 

En débutant par Golden days, une des chansons les plus catchy du plus récent album, l’ambiance nous laissait présager une soirée suintante à tous les niveaux. Début endiablé pendant lequel l’apogée de chacun des nouveaux hits nous entrainait énergiquement vers une distorsion bien aiguisée et bien dosée. La table était mise.

Personne n’allait seulement taper du pied ou dodeliner de la tête pendant ce spectacle. Il y avait du mouvement sur le parterre, si on peut dire, au grand plaisir des fans « de type aguerri » ayant réussi à obtenir un billet pendant les 4 minutes où ils ont été mis en vente.

L’ambiance s’est un peu adoucie temporairement par la suite musicalement parlant. Hubert, avec ce lot de plus petites salles, souhaite célébrer la musique. Notons la version particulièrement réussie de Secret,  au solo de saxophone rafraichissant et la chansons évoquant le code régional 418 qui se solde par une heureuse envolée de flûte traversière.  

Hubert était là pour rendre hommage à la musique, c’est ce qu’il a fait. La foule l’a suivie dans tous ses éclats. Peu de body surfing quand même pour une place « faite pour ça », ce qui étonne. Lui obéissant au doigt et à l’oeil, la foule s’est même assise par terre (faut le faire … aux Foufs!) pendant une reprise d’une chanson douce en anglais dont le titre ma malheureusement échappé.   

Après une tournée aux États-Unis et en Europe, Hubert donne 3 shows dans le cadre des 20 ans du FME à quelques jours d’intervalle: Les Foufs à Montreal, le Dagobert à Quebec et au QG à Rouyn.  Donner c’est le mot, car ce spectacle en était un à réservation de billets sous « contribution volontaire » ; avec 9 artistes sur scène, on espère pour eux que les gens ont généreusement contribué. 

Accompagné de deux choristes et cinq musiciens, Hubert profitait largement de son concept inspiré du Cinéma direct comme sa complice Noémie, filmait la scène en direct de celle-ci. Les images ainsi filmées étaient directement projetées derrière. Ingénieuse mise en abîme de son fameux Pictura Ipse: musique directe. En toute honnêteté, côté images, ça pouvait parfois ressembler à Musique Plus dans les années 90 avec une caméra qui bougeait sans arrêt mais bon, l’intérêt était dans le concept.

 

Comme la salle des Foufs est petite, Hubert s’est faite ouvrir une haie d’honneur dans la foule et a pu s’installer à l’arrière de la salle pour interpréter une de ses chansons. Comme il était filmé, on pouvait ainsi suivre son parcours sur l’image projetée. Il en fût de même pour une visite en coulisse pendant le spectacle.  

Ce qu’on retiendra de ce spectacle: l’énergie contagieuse de Lenoir et ses acolytes talentueux. L’interprétation enthousiaste des chansons : Ville-marie, Octubre, Sucre et Sol et Boï. Ne vous en faites pas, il fera quand même son plus grand hit radiophonique avec Fille de personne II en fin de course.  

L’album étant sorti en septembre 2021, les fans ont, comment dire, eu le temps de se mettre les chansons en bouche. Il y avait donc beaucoup plus que deux choristes au rendez-vous.

Ceci dit, comme le reste des shows au programme d’Hubert cet été seront sur de grandes scènes dans les festivals, cette formule petite salle et grande proximité avec l’artiste ne se reproduira pas bien souvent.

À ne pas manquer pour celles et ceux qui ont envie d’une soirée à se dégourdir sur une pop très bien rendue en spectacle.

Ah oui, et notez bien, évitez de texter dans la face d’Hubert, il va arrêter son show pour vous en parler. C’est arrivé à Adam. (le pauvre!). On a tous fait la paix avec Adam par la suite, mais quand même… respect pour l’artiste quand même !  

Pour le reste, appréciez le feu de joie à Québec et à Rouyn-Noranda!  

 

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