Alain Dumas

Heavy Montréal 2015 – Jour 1 | Korn, Alexisonfire, une banane et peu de métalleux

Miné par une vente de billets famélique, en raison d’une nouvelle formule sur trois jours et, surtout, d’une programmation en manque de Metallica, le festival Heavy Montréal devait tout de même s’assumer et avoir lieu vendredi. Retour partiel sur l’exploration métallique.

Contrairement aux Osheagiens, les métalleux doivent être encadrés d’une façon étroite. Les nombreux festivaliers qui se sont rendus sur place avec un drone, un parapluie de sport, un fusil à eau et un gros sac de pot doivent malheureusement quitter l’endroit.

En arrivant sur place, on constate qu’il manque pas mal de monde. Ainsi, même s’il donne un bon show, le groupe skate punk emblématique Lagwagon doit dealer avec une foule amincie qui, en plus, manque de vigueur.

Photo par Olivier Boisvert-Magnan

Photo par Olivier Boisvert-Magnan

À l’autre bout complètement du site, le groupe Lofofora profite d’un public de 8 personnes pour son test de son. Le show commence dans 12 minutes, il est 19 heures. On dirait qu’il est midi et que le site vient d’ouvrir.

Photo par Olivier Boisvert-Magnan

Photo par Olivier Boisvert-Magnan

En pleine heure du souper, le casse-croûte fonctionne à plein régime. Les poutines à 13$ sont extrêmement populaires.

Photo par Olivier Boisvert-Magnan

Photo par Olivier Boisvert-Magnan

Il y a tout de même certains avantages à ce qu’il y ait pas grand monde, notamment se rendre sur le bord du stage principal en moins de 32 secondes et, surtout, ne pas attendre 3 heures 25 pour aller aux toilettes.

Ça nous permet également de contempler avec plus d’assiduité les looks qui défilent devant nous.

Il y a d’ailleurs cette banane qui cause bien des accidents dans le mosh pit.

Photo par Marc-André Mongrain

Photo par Marc-André Mongrain

Pendant que Meshuggah brasse comme il faut son extrême métal suédois avec une technique irréprochable, on se promène ardemment à la recherche des artefacts les plus METAL de la place. Une statue d’homme des ténèbres ne laisse pas sa place.

Photo par Olivier Boisvert-Magnan

Photo par Olivier Boisvert-Magnan

 

Alexisonfire

Photo par Karine Jacques

Photo par Karine Jacques

20h, le niaisage peut enfin cesser : Alexisonfire embarque sur scène, trois ans après son dernier passage mémorable à Montréal. Dès les premières secondes d’Accidents, les festivaliers perdent la carte et se mettent à lancer tout ce qui leur passe sous la main : un verre réutilisable, un chapeau, une canette, un drone, un parapluie de sport…

Comme d’habitude, le tandem Pettit/Green fait des ravages. Même si le groupe n’a pas fait paraître de matériel original depuis six ans, ses fans lui sont toujours aussi fidèles et ne manquent jamais l’occasion de chanter à gorges déployées en se regardant dans les yeux avec intensité.

KORN

Pit stop à la zone VIP avant Korn. Nouveauté cette année : un «spa story». Les braves qui désirent s’y tremper le fessier sont filmés.

Photo par Olivier Boisvert-Magnan

Photo par Olivier Boisvert-Magnan

Cinq ans après son dernier passage au parc Jean-Drapeau, la gang de Jonathan Davis remet ça avec, de surcroît, une interprétation intégrale de son premier album homonyme culte paru il y a 21 ans. Pas plus jasant qu’il faut, le maître des pantalons lignés a toujours des qualités de gueulage incommensurables qu’il se plaît à mettre de l’avant afin que les spectateurs se dégourdissent comme bon leur semble.

Photo par Karine Jacques

Photo par Karine Jacques

En rafale, quelques moments forts (même si celui qu’on attendait, le bodysurf de Denis Coderre, n’a pas eu lieu) :

  • l’amorce suffocante de Blind
  • l’intensité palpitante de Clown
  • le solo de cornemuse classique de Shoots and Ladders
  • le sensationnel rappel avec le trio de choix Falling Away From Me, Here to Stay et, BIEN ENTENDU, Freak On A Leash.

Aux dernières nouvelles, la banane ne s’était toujours pas fait marcher dessus, malgré le trash intense. Bravo!

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