Fred Fortin

Fred Fortin au Club Soda | Un jam ent’ chums

Si le charme des albums de Fred Fortin se trouve d’abord et avant tout dans les textes, c’est plutôt un trip musical que l’artiste et ses comparses musiciens nous ont offert lors de leur rentrée montréalaise au Club Soda jeudi soir.


 

Il faut dire que sur scène, Fred Fortin a les bons chums en place pour jammer en masse.  Le collègue Galaxien Olivier Langevin, guitar hero à temps plein, est à ses côtés. Il y a aussi François Lafontaine derrière les claviers, Samuel Joly aux baguettes et Jocelyn Tellier pour compléter le tout. Marie-Pierre Arthur viendra aussi faire son tour sur quelques tounes pour jouer de la basse.

Avec une pareille équipe réunie sur scène, il fallait s’attendre à ce que ça tire, que ça multiplie les décibels et que ça improvise joyeusement. Les chansons folk-rock de Fred Fortin allait prendre une tournure plus rock que folk. C’est pas mal ça qui est arrivé, la musique volant souvent la vedette aux textes, alors que c’est généralement l’inverse qu’on préfère sur disque.

Dès la première chanson, Oiseau, on comprend que ça va barder, et 10$ est à l’avenant, jam jazz-rock à l’appui. Douille rate un peu la cible, mais on se reprend vite, et vient un moment où ça jamme tellement qu’on ne se rappelle plus quelle chanson avait lancé les hostilités. Est-ce qu’on est dans un show de Fred Fortin ou de Galaxie ?  Les projections en arrière-plan, souvent directement inspirée des pochettes d’album de Fred, nous rappelle que c’est bien SON show.

Le spectacle est évidemment assez axé sur le dernier album de l’artiste, Ultramarr, mais on ne se gêne pas pour fouiller dans le passé, avec des titres comme ScotchPlastrer la lune ou Madame Rose.

On n’entendra jamais de guitare acoustique, c’est résolument un trip électrique à fond. Il y a des moments jazz rock, psych rock, post-rock… Le rock à toutes les sauces, rarement tranquille.

C’est au rappel qu’on a eu droit aux moments les plus intimes avec Fred Fortin et ses textes, alors que Chaouin est interprétée solo, puis Mélane jouée à deux, avec Langevin. Le généreux rappel retournera dans des eaux rock, avant de se terminer avec la sympathique chanson titre du dernier album, Ultramarr.

Pour un tête-à-tête avec la fine plume de Fortin, on repassera. Mais difficile de rester de marbre face à cette exhibition de grosses guit’ et de jams enivrants. C’était tout sauf ennuyant.

D’ailleurs, le Club Soda affichait complet pour l’occasion. Mais ceux qui n’ont pas pu mettre la main sur des billets pourront se reprendre… à l’été prochain ! Fred Fortin offrira une supplémentaire au Club Soda le 15 juin 2017 dans le cadre des FrancoFolies de Montréal.

Événements à venir

Vos commentaires