Francouvertes 2014 – Ronde 1 | À la découverte de Mathias Mental

Les Francouvertes se poursuivent ce soir avec une troisième soirée de préliminaires. En collaboration avec les Francouvertes, les webzines culturels Sors-tu.ca, Baron Mag et Camuz vous présenteront, à chaque lundi, un coup d’oeil singulier sur chacun des trois participants des préliminaires pour chacune des sept semaines de la première étape.

Les 21 artistes en lice dans le cadre des Francouvertes de Montréal ont été dévoilés le 10 février dernier.

Ce lundi, le trio rock Mathias Mental fera son entrée dans le concours en compagnie de Someurland, et du rappeur P.A.P.A. (Pas d’Argent, Pas d’Argent).

Consultez l’entrevue de Camuz avec Someurland
 L’entrevue-bouffe avec P.A.P.A.


 

Coup d’oeil sur Mathias Mental

Déjà un album sous la main et quelques concerts à leur actif, les gars de Mathias Mental ne sont plus véritablement inconnus sur la scène musicale montréalaise. À l’origine du projet, Mathias Pageau est un véritable mordu de musique : « je veux entendre tout, tout ce qui sort » affirmait-il aux Francouvertes il y a quelques semaines. Un rock accrocheur aux accents pop et électro, leur musique suit effectivement les tendances musicales actuelles, ou le « son hipster » comme ils le nomment. Sur des mélodies racoleuse et fédératrices, les jeunes musiciens  exposent un univers bien à eux, des paroles éloquentes souvent chantées en français, qui traite de l’amour, la liberté…

On attend donc de l’énergie et de la bonne humeur sur scène, mais également des passages plus forts et saisissants. Mathias Mental saura certainement piquer le Lion d’Or lundi soir


 

L’équipe de Sors-tu.ca a interrogé Mathias Pageau, avant la prestation de Mathias Mental au Lion d’Or lundi soir :

1-  Parle-nous un peu du projet en lui-même, d’où est parti Mathias Mental ?

Mathias Mental, c’est une aventure qui a commencé pour moi il y a environ 10 ans! J’ai appris à jouer de la musique assez tard et j’écrivais des chansons avec les accords que je trouvais dans un livre de méthode. J’ai expérimenté pas mal avant de trouver mon style, j’ai touché à l’électro-pop, au rock lo-fi, des affaires weird, puis finalement, j’ai commencé à faire de la musique normale, ou enfin, le plus normal possible!

2- Vous connaissiez les Francouvertes avant cette année ?

Un peu oui, il y a pas mal d’artistes qui m’inspirent qui ont passé par là. Les Breastdeeders, Karim Ouellet, Dead Obies, Peter Peter… Et des incontournables comme Karkwa et Les Cowboys Fringants! C’est un concours diversifié au tout le monde risque de trouver son compte!

3- Qu’attendez-vous de cette édition ?

Dans le meilleur et le plus positif des sens, pas grand chose. On a conscience d’être un peu en marge, mais c’est vraiment un plaisir et un honneur de partager la scène avec autant d’artistes talentueux! On est pas là pour gagner, juste pour tripper! On va sûrement jouer devant des gens qui ne nous auraient jamais vu sans ça, c’est très cool! Aussi, d’avoir des gens qui nous sélectionnent pour un évènement aussi prestigieux, c’est pas cheap. Ça nous donne l’impression qu’on fait quelque chose d’important avec notre musique.

4- Raconte-nous votre pire expérience de show avec le groupe ?

Hahah, je sais pas trop. J’ai la mémoire sélective sur ces affaires-là! Il n’y a pas de mauvais show, il n’y a que des rendez-vous manqués.

5- J’ai lu sur le site des Francouvertes que tu écoutais surtout du jazz et du classique lorsque tu étais adolescent. En quoi cela a pu d’une quelconque manière influencer ton jeu, ta manière de composer ?

C’est drôle à dire, mais je pense que la plus grande influence que ça a eu, c’est de me faire comprendre que la chanson est un moyen d’expression artistique avant d’être une business. Ça à l’air tellement évident dit de même, mais quand tu enlignes les shows, les entrevues, les pratiques et que tu mises gros, c’est facile de perdre ton objectif de vue, d’oublier que la grande majorité des compositeurs de l’Histoire étaient cassés et « rejets », qu’ils n’avaient pas la moitié de tes opportunités et qu’ils ont quand même suivi leur inspiration jusqu’au bout. Ça fait réfléchir!

6- Qu’est ce que vous définissez exactement par « son hipster » quand vous décrivez votre musique ?

On s’inspire beaucoup des tendances actuelles, on suit les modes à notre manière, on se laisse influencer. C’est un peu tabou d’être influencé par ses contemporains, mais nous ça ne nous fait pas peur. On adore la musique et on écoute tout ce qui se passe!

7- Comment s’opère le processus créatif avec le groupe ? C’est toi qui composes d’abord avant de soumettre tes idées aux autres membres, ou vous préférez travailler tous ensemble d’une manière générale ?

J’ai mon petit côté ermite, j’aime bien composer de mon bord, faire des squelettes de chansons que les gars m’aident à développer par la suite. C’est comme ça qu’on a fonctionné à date, mais de plus en plus on parle de composer ensemble. J’ai hâte de voir ce que ça peut donner!

8- Pourquoi avez-vous décidé de composer un album bilingue plutôt que de vous concentrer seulement sur l’anglais ou le français ?

On vit dans une ville bilingue, je trouve ça drôle que nos paroles reflètent ça. Je suis près du milieu anglo que je respecte beaucoup, tout comme la pan plus francophone de Montréal. Au début, j’hésitais à chanter en français, ça m’intimidait, c’est la langue de mes poètes préférés, je savais pas trop quel accent prendre. J’ai fait le saut avec la chanson Comme un cheval alezan l’année passée et le reste s’est écrit tout seul. Je suis chanceux d’avoir deux langues dans lesquelles m’exprimer, c’est comme si un peintre avait deux fois plus de couleurs à sa palette. Quand je chante en anglais, j’ai un petit accent, ça me donne l’impression de jouer un rôle, de me distancier. En français, c’est ma langue maternelle, c’est plus proche du coeur… Il y a même de nos chansons qui existent dans les deux langues, pourquoi pas?

 

9- L’artiste ou le groupe que tu aimerais voir exploser cette année ?

J’ai découvert le groupe Choses Sauvages cette année, je les adore! Il font du rock avec des structures de musique électro, c’est super catchy et un peu weird. Définitivement une source d’inspiration pour moi! Leur premier album est disponible gratuitement sur Bandcamp, je dis ça de même.

(N.D.L.R.: Tiens, tant qu’à y être!)

10- On t’offre dans un univers parallèle la possibilité de faire un jam avec le musicien ou le groupe de ton choix (mort ou vivant), tu choisis qui ?

J’haîs ça rencontrer mes idoles, c’est tout le temps super traumatisant! Mais les Barenaked Ladies, ça serait épique! (Attention : Cette opinion n’est partagée par absolument personne d’autre dans le groupe). Sinon TOPS, on a fait un show avec eux une fois mais on n’a pas eu la chance de jammer, on pourrait se reprendre. Aussi, il paraît que Cocteau jouait du drum, faudrait voir…

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