Les Ogres de Barback

FrancoFolies 2017 | Les Ogres de Barback et les Hurlements d’Léo sèment la joie et la folie au Métropolis

Dans la série « artistes d’il y a quinze ans », on demande les Ogres de Barback et les Hurlements d’Léo. On a eu la chance de les entendre mercredi soir au Métropolis, dans le cadre des FrancoFolies et on n’a pas été déçus, non, vraiment pas !


C’est Élixir de Gumbo qui a ouvert le concert avec banjos, guitare, contrebasse, harmonica ; bel accent québécois et énergie à revendre. Gagnant des Francouvertes en 2015, le groupe semble avoir parcouru bien du chemin depuis ses débuts en 2012. Mêlant folk orchestral et bluegrass, avec de magnifiques solos de contrebasse, les quatre acolytes ont tentés de transmettre au maximum son plaisir de la scène au public quelque peu timide et tristounet au début du show.

Puis sont arrivés les Ogres de Barback et les Hurlements d’Léo avec leur « Air, Deux Familles », album live paru en 2002, reprenant des morceaux de chacun des deux groupes, des arrangements, des reprises, des compositions communes. Rappelez-vous, ils étaient sous leur chapiteau improbable – leur Latcho Drom, et ils ont sillonné toute la France. Et bien ce soir, ils ont continué leur exploration en plantant leur chapiteau au Métropolis de Montréal, en transmettant leurs envies mêlées et leurs énergies survoltées, quinze ans plus tard, après que cet album épuisé ait été réédité et que les places pour les cinq concerts du début 2017 se soient arrachées.

On a donc assisté à un show sans poussière ni répit, parce que « s’ils ont pris un sacré coup de vieux », on ressent bel et bien une assurance scénique incroyable, une présence artistique indéniable et une maîtrise parfaite de leurs tounes. Ils parviennent à passer sans aucune difficulté de la musique instrumentale d’ambiance aux chansons nostalgiques, sans oublier évidemment les battles d’accordéon et les tounes explosives bien à eux. Ils se considèrent comme un collectif de java-chanson-punk-caravaning, et on ne les contredira pas, bien au contraire…

On les a senti bien à l’aise, bien contents d’être là, et bien préparés. Et s’ils ont effectivement pris quelques années depuis la parution initiale de l’album, ils ont néanmoins gardé leur petit côté rebelle et révolutionnaire, et leur musique semble quant à elle toujours aussi actuelle.

Sur scène et dans le public, ça saute, ça danse, c’est communicatif. On aura été gâté du début à la fin avec un show quelque peu décalé mais tellement plaisant et authentique, jusqu’à la fin avec trois rappels et la descente de la fanfare dans le public. Bref, c’était « la joie et la folie »…

Toutes les infos sur la page facebook de Jojo, porte-parole web du collectif.

En France à partir du 7 juillet. Toutes les dates par ici.

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