St. Vincent

Festival d’été de Québec – Jour 2 | St. Vincent à l’Impérial de Québec

Le Festival d’Été de Québec peut parfois être cruel. D’un côté, une méga-star internationale sur une scène extérieure accueillie par une foule de plusieurs dizaines de milliers de personnes. De l’autre côté, une étoile émergente du indie-rock psychédélique dans une salle intime et feutrée. Choix difficile, mais St. Vincent a su convaincre la salle bondée de l’Impérial de Québec qu’ils en avaient fait un bon.

La chanteuse de l’Oklahoma a débuté la soirée avec une danse interprétative assez unique, défiant du même coup la foule du regard d’embarquer dans son jeu.

Ses gestuelles et chorégraphies avec ses musiciens étaient d’ailleurs une partie importante de l’expérience du spectacle. Souvent saccadées et toujours étranges, ses danses permettaient de créer son petit univers personnel dans lequel sa musique servait de trame sonore. Le tout pouvait sembler improvisé sur le moment, mais plus la soirée avançait, plus il était clair que chaque pose était préparée.

Photo par Eliott Garn.

Photo par Eliott Garn.

St. Vincent a débuté la soirée en force avec Digital Witness et Cruel – pour ensuite tomber dans un creux assez important. Il manquait de « punch » et d’énergie sur scène – les percussions avaient de la misère à percer et la voix de Clark (le vrai nom de St. Vincent est Annie Clark) semblait presque fatiguée. Le fait que les trois autres musiciens semblaient complètement dans leur bulle n’aidait pas les choses non plus.

Et puis tout d’un coup, en plein milieu du spectacle, elle a servi un crochet en pleine figure de la foule avec Surgeon. Enfin, tout le monde sur scène semblait s’être réveillé et Anne Clark a poussé sa voix à un autre niveau. Le meilleur était par contre à venir – Cheerleader a tout simplement cassé la baraque. Le talent de guitariste de Clark ont pris l’avant-scène et elle n’a plus regardé en arrière à partir de ce moment.

Un autre moment fort de la soirée fut sans doute la splendide version de Strange Mercy offerte en rappel. Seule à la guitare électrique et perchée en haut d’une scène surélevée de quelques mètres, son interprétation était à la fois intime et puissante. Une façon parfaite de clore la deuxième soirée du festival.

Photos en vrac, par Eliott Garn

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