Festival d’été de Québec 2015 – Jour 10 | Megadeth sur les plaines d’Abraham

Les fans de métal avaient eux aussi droit à une soirée qui leur serait dédiée pour cette édition du Festival d’été de Québec, et le mandat a été confié à Dave Mustaine et sa bande de Megadeth. Pour la première fois, ils allaient performer avec le nouveau venu de la famille, Chris Adler, le batteur de Lamb of God. Une première mondiale!

Plusieurs maniaques de musique brutale venus de partout au Québec ont patienté devant les portes durant des heures sous la pluie battante qui tombait depuis les petites heures du matin afin d’être assurés des meilleures places sur le site. Puis, quelques instants avant l’ouverture des portes, la pluie cessait enfin!

 

Sandveiss

Le groupe québécois Sandveiss avait comme tâche d’ouvrir la soirée. Une occasion de visibilité inespérée pour les quatre québécois que de se produire sur une si grande scène. C’est malheureusement devant une foule très timide qu’ils présenteront leur répertoire plus qu’intéressant. Leur matériel est de qualité, et les quelques milliers d’amateurs déjà présents sauront rapidement le leur signifier!  Ils ont su livrer une performance très honnête et énergique, bien qu’on sentait une certaine nervosité au départ. Peut-on vraiment les blâmer? N’empêche qu’ils pourront maintenant ajouter à leur cv qu’ils ont foulé la même scène que le mythique Dave Mustaine!

 

High on Fire

Le trio américain High on Fire venait quant à lui présenter les titres de son plus récent album, Luminiferous paru plus tôt en juin dernier ainsi que le matériel de ses six albums précédents. La foule est maintenant plus imposante et est définitivement prête à se faire lancer des tonnes de décibels et de distorsion.

Fidèle à ses habitudes, le chanteur-guitariste Matt Pike se présente sur scène torse nu malgré la température plutôt frisquette qui diminuait d’ailleurs de plus en plus sur Québec. Qu’à cela ne tienne, c’est un spectacle métal, la tendance devrait rapidement s’inverser une fois les esprits bien échauffés. Ce qui ne tarde effectivement pas! La voix criarde du chanteur, qui ressemble beaucoup à celle du légendaire Lemmy Kilmister, rejoint chaque racoin de la scène extérieure.

Les Californiens déferlent leur métal sale sur une scène dépouillée de tout artifice à grands coups de double-kick du batteur Des Kensel et de la basse lourde et intense de Jeff Matz. Ils ne sont peut-être que trois, mais leur musique sonne comme s’ils étaient deux fois plus nombreux sur scène tellement le niveau de décibel est élevé! Ils bougent peu, mais leur métal compense largement.

Ils présenteront intensément près de 60 minutes de leur répertoire, dont entre autre une impressionnante interprétation de 10,000 Years.

 

Megadeth

Photo par Eliott Garn

Photo par Eliott Garn

L’histoire se répète finalement. Tout comme ce fut le cas pour les Foo Fighters la semaine précédente, la pluie s’est invitée dès la première note donnée pour heureusement s’arrêter une trentaine de minutes plus tard. Ce ne fut pas suffisant pour ralentir les ardeurs des quelques 30 000 personnes ayant bravé les intempéries. Ils ont eu droit à une solide leçon de métal.

Sur une trame sonore et une projection vidéo, la bande de Dave Mustaine débute fortement avec Hangar 18 suivi de Wake Up Dead puis de In My Darkest Hour. Le coup d’envoi était officiellement donné. La foule détrempée hurle, lève les poings vers le ciel et hoche de la tête en chantant les refrains accrocheurs. On aperçoit rapidement quelques body surfers qui défileront devant la scène d’un Mustaine vieilli, certes, mais définitivement en voix et même parfois souriant. Ce qui est plutôt rare, avouons-le!

Chacune des pièces pigées parmi le large répertoire du groupe est accompagnée de dynamiques projections vidéo qui s’agencent bien à l’ambiance de celles-ci. Un extrait de Wayne’s World où Garth parle de Megadeth viendra bientôt introduire la pièce Trust. Le public québécois est en délire et tape des mains. C’est à ce moment que l’on remarque que celui qui est certainement l’un des plus célèbres roux de l’industrie subi des manquements avec sa voix. Certaines notes lui semblent inaccessibles durant les refrains.

Suivra ensuite À tout le monde, seule chanson du répertoire du groupe américain à comporter des paroles en français. La foule accompagnera un Mustaine qui se taira même un certain temps pour laisser place à l’hystérie du moment. Il prendra ensuite quelques instants pour applaudir chaudement le public qui le lui rendra bien. « Good job! » s’exclame-t-il alors.

Le spectacle tire bientôt à sa fin. Le groupe propose alors le classique Peace Sells où encore une fois, les fans accompagnent le groupe en hurlant le refrain. Puis, ils terminent le spectacle abruptement sur leur version de Cold Sweat de Thin Lizzy. Les gens n’allaient certainement pas quitter aussi rapidement et en redemandent. Le groupe répondra quelques instants plus tard avec la pièce de résistance Holy War, directement sur le Parc des Champs de Bataille. C’est presque thématique!

Vos commentaires