The War On Drugs

Festival de Jazz de Montréal 2018 | Retour sur The War on Drugs en clôture du festival

The War on Drugs clôturait le Festival international de jazz de Montréal (FIJM) samedi soir, juste avant d’enflammer, le lendemain, le 51e Festival d’été de Québec.  Revivons cette nuit mémorable du 39e FJIM, enveloppée de paix. Un show réussi et qui promet, on l’espère, de prochaines tournées du groupe au Québec.

Une montée qui promet

Originaire de Philadelphie, The War on Drugs est encore méconnu au Québec, mais promet beaucoup. Actif depuis 2005, ce groupe rock a sorti son premier album studio, Wagonwheel Blues, en 2008. Trois ans plus tard, son album Slave Ambiant a fait voyager les musiciens en Europe et ici aussi, pour une prestation à la Casa Del Popolo.

Photo par Benoit Rousseau.

C’est le troisième opus du groupe, Lost in the Dream (2014), qui lui a valu la reconnaissance populaire et l’a amené à Osheaga en 2015. Couronnant cette montée, le disque A Deeper Understanding (2017) a remporté le Grammy du meilleur album rock de l’année.

 

Visuel et sonorité recherchés

Sur la scène TD, pour la clôture du 39e FJIM, les six musiciens ont entamé la soirée avec Brothers. Adam Granduciel (chant, guitare, harmonica), David Hartley (basse), Robbie Bennett (claviers), Charlie Hall (batterie), Jon Natchez (saxophone) et Anthony LaMarca (guitare) étaient vêtus simplement, incarnant leur musique aux lettres humaines, aux sonorités éclectiques (de l’harmonica à la guitare électrique) et aux ondes de paix : t-shirts et jeans dépareillés, cheveux longs bouclés virevoltant sous la brise ou collant à la sueur de leur front… Derrière eux, un éclairage aux teintes sanglantes : deux rangées de lampes triangulaires pointaient vers le ciel bleu royal et au-dessus des têtes, une vingtaine de projecteurs lançaient des faisceaux rouges et blancs.

* Photo par Benoit Rousseau.

Une brise de paix

Avec le titre Pain, les ampoules ont coloré les triangles d’un jaune-orangé, scintillant comme une mer d’étoiles à travers l’éclairage devenu bleu: « I’m in chains / I’m in love / I’m in pain ». La chanson An Ocean in Between the Waves a mis en valeur un long segment de guitares et de trompette.

Le groupe a également joué ses titres plus anciens, tirés de l’album Wagonwheel Blues : Strangest Thing et Arms Like Boulders. Puis, avec Under the Pressure, les musiciens se sont illustrés par de longs solos instrumentaux.

Les dernières paroles de You Don’t Have To Go ne sauraient décrire plus précisément l’ambiance qui régnait ce samedi soir entre le ciel dégagé, la chaleur humide, la brise légère et les spectateurs, paisibles et attentifs : « I can feel the change / Winds of love blow few, and they move through me, and they blow through you / And take you into the night, yeah ».

Nous attendrons avec impatience le prochain passage de The War on Drugs au Québec.

* Photo par Benoit Rousseau.

 

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