Violent Femmes

Festival de Jazz de Montréal 2014 – Jour 8 | Violent Femmes au Métropolis

Le groupe punk folk Violent Femmes était de retour à Montréal après des lunes. Gordon Gano et Brian Ritchie ont démontré qu’ils en ont encore là-dedans, et que les chansons du groupe n’ont jamais vraiment passé mode. Surtout pas le premier album, un classique qui était à l’honneur en ce jeudi soir de Festival de Jazz.

Ça commence fort : sitôt arrivés sur scène, les notes familières du hit Blisters In The Sun résonnent et la foule pète les plombs. La moitié du parterre la plus près de la scène paraissait d’ailleurs très compacte, occupée par des fans de la première heure qui ont chanté haut et fort la plupart des chansons tout au long de la soirée.

Photo par Richard Mercier.

Le chanteur Gordon Gano. Photo par Richard Mercier.

Blisters In The Sun d’entrée de jeu, donc. Puis Please Don’t Go et Add It Up… ça sent le spectacle concept à plein nez.

En effet, Violent Femmes a décidé de jouer son premier album homonyme de 1983 d’un bout à l’autre, dans l’ordre du disque. Prove My LovePromiseTo The KillGone Daddy Gone, les chansons s’enchaînent ainsi comme sur le disque (ou la cassette, selon vos souvenirs), jusqu’à Good Feeling, avec Gano au violon.

« C’était l’intégral de notre premier album paru il y a 31 ans », lance Ritchie de façon laconique. « Maintenant, voici des chansons beaucoup plus actuelles… elles datent d’il y a 29 ans. »

Le ton change un peu pour adopter une sonorité plus country avec Jesus Walking On the Water et Country Death Song. Puis on navigue comme ça, à travers le répertoire du groupe : Freak Magnet, la rare Never Tell, le b-side du premier album Gimme The Car et Black Girls, avec un solo de batterie endiablé, signé Brian Viglione (des Dresden Dolls), le nouveau batteur du groupe. Il joue lui aussi debout, sur une caisse claire avec des balais, pour ceux qui se le demandent. C’est comme ça qu’on bat la cadence pour Violent Femmes.

Brian Viglione à la batterie. Photo par Richard Mercier.

Brian Viglione à la batterie. Photo par Richard Mercier.

Du vieux qui vieillit bien

Ça fait drôle de (re)voir Gordon Gano et Brian Ritchie sur scène ensemble, au début de la cinquantaine. On ne ressent pas tellement une grande camaraderie, mais Violent Femmes n’a jamais joué la carte de la précision technique, et le petit côté débraillé du groupe semble intact. Ritchie maîtrise encore ses petits élans de folie à la basse acoustique, et la voix un brin nasillarde de Gano demeure inchangée.

Il y avait de la nostalgie dans l’air, c’est certain, mais Violent Femmes a le mérite d’avoir écrit des chansons lo-fi plutôt intemporelles. Le matériel du groupe vieillit bien et donne lieu à un concert des plus respectables, même en 2014.

Vivement un nouvel album… Ce n’est pas hors de question.

Photos en vrac
par Richard Mercier

Grille de chansons

Blister In The Sun
Please Don’t Go
Add It Up
Confessions
Prove My Love
Promise
To the Kill
Gone Daddy Gone
Good Feeling
Jesus Walking on the Water
Country Death Song
Freak Magnet
Old Mother Reagan
Never Tell
Life Is an Adventure
All I Want
Gimme the Car
Black Girls
I Held Her in My Arms

Rappel
Dance avec moi (?)
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