Bonobo

Festival de Jazz de Montréal 2014 – Jour 11| Bonobo au Métropolis

Le Métropolis accueillait hier soir le producteur, compositeur et DJ Anglais Simon Green, alias Bonobo, dans le cadre du Festival Internationale de Jazz de Montréal. Bien heureusement, le public montréalais a eu droit à une performance live de l’artiste, à l’opposé d’un DJ set traditionnel. Accompagné de ses musiciens, Bonobo a donné un spectacle fort divertissant aux couleurs variées.

* MISE À JOUR : Bonobo sera de nouveau en spectacle à Montréal en septembre !  Cliquez ici pour tous les détails.

Situé sur un piédestal au milieu de la scène et éclairé par un jeu de lumière qui lui donne une allure héroïque, le DJ a démontré hier soir la diversité de son talent en jonglant avec guitare, mixeurs et drum pads. Il joue des pièces aux styles diversifiés, essentiellement issues de ses deux derniers albums,  The North Borders (2013) et Black Sands (2010).

Photo par Victor Diaz Lamich.

Photo par Victor Diaz Lamich.

Le spectacle commence en douceur avec Cirrus et Sapphire, des morceaux tirés de The North Borders. La chanteuse Szjerdene et six musiciens se joignent à Bonobo pour interpréter Towers, l’une des créations les plus classiques de Green. À ce moment, le rythme du spectacle est plutôt lent et l’attente de la venue de morceaux dansant est palpable.

Les musiciens quittent la scène pour laisser le maître-d’oeuvre exercer son art. Les Montréalais seront alors comblés par une suite de titres entraînants qui réchaufferont la salle. Difficile de ne pas se trémousser sur Kiara, Kong et Ketto. des titres tout aussi colorés que l’éclairage qui les accompagne. D’ailleurs, chaque pièce propose son propre jeu de lumière, synchronisé aux rythmes de la musique. Un véritable bijou pour les yeux.

La chanteuse Szjerdene refait surface pour interpréter Get Thy Bearings, une performance qui brise complètement le rythme festif du spectacle. Celui-ci est toutefois récupéré avec la pièce Reccuring, tiré de Days to Come (2006), où Bonobo exerce avec une grande fluidité un duo enflammé  avec son drummer.

Photo par Victor Diaz Lamich.

Photo par Victor Diaz Lamich.

L’harmonie des musiciens sur scène rayonne plus que jamais dans We Could Forever qui donne au public l’impression d’assister à un concert symphonique tellement la sonorité est grandiose.  Avant que le spectacle tire à sa fin, le public a eu droit à de longs solos de batterie et de saxophone, démontrant l’incontestable aise des musiciens.

L’aventure Bonobo se termine avec la pièce The Keeper, réunissant toute la bande sur scène. Le choix de cette chanson pour conclure une performance aussi majestueuse est pourtant questionné. En effet, elle manque de caractère et la voix classique de la chanteuse Szjerdene détonne quelque peu avec l’ensemble du matériel proposé durant le spectacle.

Au final, Bonobo a livré une solide performance dans une mise en scène tout à fait efficace. Le va-et-vient des musiciens sur scène peut être étourdissant par moments, mais le génie de l’éclairage, souvent dirigé vers la foule pour la faire réagir, pardonne tout.

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