Jain

Entrevue avec Jain | La gloire, mais pas à tout prix

Après avoir joué à guichet fermé au fameux Zénith en France, fait plusieurs spectacles en Amérique Latine et s’être même arrêtée au populaire festival américain Coachella, l’artiste Jain était de retour au MTELUS à Montréal, où elle s’est produite deux soirs de suite il y a deux semaines. Non seulement le collègue Victor Perrin vous a rapporté les meilleurs moments du concert, mais nous avons eu l’occasion de la rencontrer, afin de discuter de son nouvel album Souldier, et de cette magnifique nouvelle dévoilée ce matin (mais qu’elle nous révélait sous embargo avant le temps) : Jain sera le nouveau visage de la coupe du monde féminine FIFA FRANCE 2019, et participera à la cérémonie d’ouverture le 7 juin prochain!

Une évolution artistique

Après le succès de son premier album sorti en 2015, Zanaka, certifié disque de diamant en France après s’être vendu à plus de 500 000 exemplaires, Jain nous revenait en août 2018 avec son deuxième album, Souldier. « Souldier, je l’ai écrit sur la route, quand j’étais en train de faire la tournée du premier album. Je l’ai écrit en partie dans le bus de tournée, dans les chambres d’hôtel… donc il est vraiment nourri de cette énergie-là, et c’est pour ça qu’il est très énergique et très rythmé. J’avais vraiment envie de faire le chapitre deux de Zanaka, de me montrer grandie, à un âge un peu plus avancé, et d’y mettre ce que j’aime : le hip hop, les musiques orientales, de vraiment tout mélanger ensemble », raconte l’artiste, rencontrée quelques heures avant son spectacle du 25 avril au MTELUS.

* Photo par Marie-Claire Denis.

D’ailleurs, il n’y a pas que musicalement que l’artiste a évolué avec son deuxième album. Si pour le premier, sa tenue de prédilection était la petite robe noire à col Claudine, que l’on retrouve notamment sur sa pochette d’album et dans le vidéoclip de la chanson Come, c’est la combinaison de travail bleue qui est l’égérie de Souldier.

Ce que j’aime bien avec les uniformes, c’est qu’on peut se cacher un petit peu avec. Quand j’enlève ma combinaison bleue, ou quand j’enlevais ma robe noire et blanche, les gens ne m’associent plus vraiment à Jain, et je peux être quand même assez tranquille dans la rue. Donc c’est aussi un masque qu’on se met, et puis ça m’aide à me concentrer, à vraiment avoir un show.

Quand je mets ma tenue, c’est le moment où je suis prête à en découdre un petit peu. Et puis j’aime bien créer une identification, j’adore quand les petites filles viennent dans mes concerts et portent la combi bleue, la robe… c’est vraiment génial.

Gloria et la FIFA Women World Cup

Plus récemment, Jain a également sorti un nouveau single qui ne figure pas sur l’album : une chanson intitulée Gloria. « Gloria, ça parle de gloire, de cette problématique qui se pose entre faire des chansons pour soi ou faire des chansons pour les autres. S’en est une dans laquelle je me suis un peu retrouvée dans ce second album, où je me posais souvent la question « Est-ce que ça doit plaire aux gens? », ou « Est-ce que ça doit me plaire à moi? ». Ça traite vraiment de recherche de la gloire à tout prix, où on peut se perdre un peu artistiquement », expose-t-elle.

Quoi que pour la jeune femme, tout semble aller pour le mieux; outre sa nomination aux Grammys Awards en 2018 pour le vidéoclip de sa chanson Makeba et sa tournée française, qui se poursuivra jusqu’en avril 2020, l’artiste sera également le nouveau visage du FIFA Women World Cup, et elle jouera à la cérémonie d’ouverture à Paris, le 7 juin prochain.

« Je suis hyper enthousiaste et honorée qu’ils m’aient choisie pour faire cette ouverture-là. En plus, ça va être une des premières fois aussi que je vais chanter Gloria sur scène, alors ça rend le tout encore plus spécial », conclue-t-elle.


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