Canailles

Entrevue avec Canailles qui sort le nouvel album Backflips

Ils sont tout frais tout chauds, ils s’appellent Canailles et ils vont lancer leur troisième album intitulé Backflips ce vendredi 28 avril, avec un spectacle-lancement ce soir (jeudi 27 avril) au cabaret La Tulipe. Nous avons rencontré Daphné Brisette (voix, mélodéon) et Erik Evans (mandoline, voix) mercredi midi dans un café montréalais afin d’en savoir un peu plus sur ce nouveau bébé.

Backflips, leur troisième album

Pour leur troisième album aux influences gospel, rock’n’roll et blues, Canailles a fait appel à Tonio Morin-Vargas, avec qui il avait déjà partagé la scène. Daphné affirme avoir recherché des univers en s’inspirant des images, des sonorités, et des couleurs des chansons qu’ils entendent ça et là.

Comme à leurs habitudes, ils composent chacun de leur côté puis collaborent en améliorant certains aspects. Daphné préfère en effet écrire avec d’autres personnes afin de réaliser un vrai travail d’équipe. Pour la chanson Genoux par exemple, Antoine Tardif avait composé la structure mais rêvait d’une chanson orchestrée, c’est donc en collaborant avec les autres membres du groupe qu’il est parvenu au résultat final.

Selon eux, cet album présente une plus grande précision, un beat plus recherché et surtout un enregistrement « à l’ancienne », sans montage : tout le monde enregistre dans la même salle et en même temps pour produire un son authentique et essayer de rendre le spectacle sur album.

Et d’ailleurs, on découvre bien des jolies surprises en écoutant l’album, telles que les petites interventions inattendues à la fin de Plumages, Jachère et Tête en lieu sûr, pour garder les moments de studio et illustrer la bonne ambiance de l’enregistrement de cette joyeuse bande !

Pour cet album, le groupe a également fait appel à leurs amis Anna Frances Meyer (Les Deuxluxes) pour les chœurs et des passages d’opéra, à Étienne Barry (Les Deuxluxes) pour le piano et à Mélisande Archambault (Royal Pickles) pour le violon. Ça a été pour eux une véritable chance que de pouvoir partager leur talent en plus de leur amitié, et ils imaginent même produire un futur album en leur compagnie.

En attendant, place à la tournée qui va débuter sa tournée dès ce soir à la Tulipe à Montréal. On leur souhaite donc de continuer aussi loin qu’ils pourront cette belle aventure, et comme l’évoque Daphné, « que la suite soit à la hauteur de ce qu’ils ont vécu jusqu’à maintenant ! ».


 


L’origine du groupe

Si vous ne le connaissez pas, Canailles est un groupe québécois de country-folk-blues constitué de sept musiciens. Il s’est formé en 2010 et s’est fait connaître en jouant au Quai des Brumes, au Divan Orange et à l’Esco, puis de fil en aiguille aux Francofolies de Montréal.

En 2012, il signe avec l’étiquette Grosse Boîte et sort son premier album auto-produit Manger du bois, coréalisé par Socalled. Canailles s’est alors tourné vers ce producteur après avoir découvert un album de Geoff Berner, mélangeant klezmer et punk, et dont le son, l’énergie et l’esprit lui a tout de suite plu. Le groupe affirme en effet être à la recherche d’un réalisateur qui lui ressemble ; les musiciens savent où ils vont et ce qu’ils veulent.

En 2014, le groupe lance son deuxième album, Ronds-Points, coréalisé par Éric Villeneuve, avant qu’Olivier Bélisle et Étienne Côté rejoignent le groupe et apportent ainsi une nouvelle richesse humaine et artistique. Pour Erik, « c’est une chance immense d’être tombé sur ces deux gars là ». L’aventure continue donc après quelques modifications dans le groupe mais avec cette même idée d’amitié avant tout, car si tout n’est pas toujours parfait, « [Canailles] se tient dans [son] déséquilibre. Bien que parfois légèrement tannante, la canaille reste un être tout à fait fonctionnel ! ». (Erik)

Un groupe aux multiples influences

Au fur et à mesure de leur chemin, le groupe côtoie un certains nombres d’artistes dont ils gardent un excellent souvenir tels que Bernard Adamus ou Mononc’Serge lors de leur cinquième passage aux Francophonie.

S’ils pouvaient choisir trois artistes avec qui partager la scène dans le futur, Daphné et Erik citent unanimement Tom Waits, Mavis Staples et Nick Cave. Ils ont par ailleurs été particulièrement surpris et enthousiastes par la venue de C.W. Stoneking, fin mai 2016 au Ritz de Montréal, pour la première fois sur le sol canadien. Ils soulèvent son esthétisme musical « faux old time », blues, sonnant comme les années 30 ; son attitude punk trash avec son complet blanc et ses cheveux en arrière, accompagné d’un band de fille, pour revêtir le look du parfait gangster. Une autre influence qui ne laisse pas le groupe anodin, loin de là.

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