Entrevue avec Baden Baden | Les Français à saveur anglaise

Pour une première fois à Montréal, le groupe français Baden Baden se présentera deux soirs de suite le 12 et 13 juin prochain aux Francofolies de Montréal 2015. Pour l’occasion, Sorstu.ca s’est entretenu avec Julien Lardé, le guitariste du trio, pour avoir le pouls sur leur dernier album Mille Éclairs et leur présence imminente en sol montréalais.

Malgré son nom inspiré d’une ville allemande, Baden Baden n’a pas de lien particulier avec ce lieu. Le choix de ce nom particulier pour le trio français a plutôt été influencé par sa sonorité mélancolique qui collait bien avec le style musical adopté par le groupe. Composé de Éric Javelle, Julien Lardé et Gabriel Vigne, Baden Baden s’est formé entre 2007 et 2008 suite à la rencontre de Javelle et Lardé par l’entremise d’un ami commun. Javelle écrivait déjà de la musique et de fil en aiguille, le groupe a pris forme et grandi. « Quand on a créé Baden Baden, l’aventure humaine que ça nous apportait était aussi très importante pour nous. »

Il faut le dire, Baden Baden n’est pas un projet de premier plan pour ses membres. « C’est plus un bonus parce qu’on fait déjà des trucs à côté. Le groupe s’est construit au fur et à mesure et on n’a pas vraiment de plan de carrière précis. On ne pense pas à devenir plus gros, on y va par étape. »

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Assumer sa langue natale

Pourtant, le groupe avance et ne passe pas inaperçu. Après un premier album acclamé par la critique en 2012, le deuxième album sorti en février 2015, Mille Éclairs, suscite encore de bons commentaires dans la sphère médiatique. Toujours avec cette forte influence puisée dans la musique anglaise et des groupes comme Karkwa, le nouvel opus de Baden Baden s’est fait en continuité avec leur premier effort, Coline, qui mélangeait des pièces en français et en anglais. Cette fois-ci, le français s’est imposé naturellement comme langue unique de l’album. « Ça nous permettait de dire plus de choses, d’apporter une seconde lecture aux textes. »

La collaboration avec Barny Barnicott (Arctic Monkeys, Bombay Bicycle Club, Editors, etc.) a aussi été un choix réfléchi. « Pour la production, on voulait garder nos influences anglaises malgré les paroles en français. » Ayant peur de se faire coller un style qui ne leur convenait pas s’ils faisaient affaire avec un réalisateur français, le choix d’aller du côté anglophone allait davantage avec la vision du groupe pour leur musique.

Un élément également important pour Baden Baden était de faire les choses tranquillement pour présenter un contenu achevé et mûri. « On voulait bien faire les choses et ne pas se mettre de pression. » Le motto du groupe semble être « chaque chose en son temps » et les membres prennent les opportunités qui leur sont offertes avec plaisir et avec sérénité, comme cette participation aux Francofolies de Montréal. « Ces expériences sont riches et formatrices et nous apportent toujours que du bon. Jouer à l’étranger nous amène aussi à être en contact avec différentes cultures et c’est quelque chose que l’on trouve important. On a hâte! »


 

*Baden Baden sera aux Francofolies de Montréal 2015 le vendredi 12 juin en prestation gratuite sur les scènes extérieures et le samedi 13 juin en compagnie de Monogrenade et Antoine Chance à L’Astral. 

 

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