Entrevue | A Great Big World en tournée
Le duo new-yorkais A Great Big World était de passage à Montréal cette semaine. Nous avons profité du soleil en compagnie de Ian Axel et Chad Vaccarino.
Comment décririez-vous A Great Big World?
Chad : Je dirais que nous sommes plaisants !
Ian : Nous tentons de représenter l’amour, la positivité, l’espoir et de répandre la joie à travers la musique. Nous espérons rejoindre le plus grand nombre de personnes possible.
Votre musique est très optimiste, pleine d’espoir…
Chad : Je crois que nous sommes simplement des gars positifs de nature et on s’assure de le rester.
Ian : On se surveille mutuellement, quand l’un de nous deux se sent moins bien, on se remonte le moral. On a été triste une ou deux fois…(rires) mais généralement on se répète qu’on va passer à travers, qu’on va continuer d’avancer et de rêver.
Chad : Toute la musique est de la thérapie pour nous, on compose des messages positifs pour nous d’abord, puis pour l’auditoire, mais ça nous aide à passer au travers de la vie.
Ian : Nous sommes simplement contents de pouvoir partager tout cela avec d’autres gens.
Qui vous inspirent ?
Chad : Ian m’inspire !
Ian : Chad m’inspire !
Chad : Les Beatles m’inspirent.
Ian : Randy Newman m’inspire.
Chad : Je dirais que la douleur est une grande source d’inspiration également.
Ian : Assez avec la douleur ! On vient de dire que nous sommes les gars les plus optimistes, « je suis tellement optimiste, mais… la douleur ! »
Chad : Non, je veux dire les ruptures. Qu’en est-il de Say Something ? C’était une très grosse rupture.
Ian : ouais… désolé.
C’est réellement la pièce Say Something qui a lancé votre carrière. Comment est-ce que vous vous êtes retrouvés à travailler avec Christina Aguilera ?
Ian : Nous avions écrit la chanson il y a cinq ans, alors que j’étais un artiste solo et nous avions, à l’époque, enregistré une première version de la chanson. Cette version a fait son chemin dans le monde de la danse. De nombreuses troupes de danse s’en servaient pour leurs compétitions ou pour leur répertoire et lorsque nous avons fait le tri des chansons à mettre sur notre premier album en tant qu’A Great Big World (Is There Anybody Out There) nous avons décidé de mettre cette chanson-là dessus. Cette pièce-là était tellement importante pour nous et nous n’avions pas l’impression d’avoir rejoint les gens que nous souhaitions rejoindre. Alors, nous avons fait une nouvelle version et au même moment, on a reçu un courriel de So You Think You Can Dance qui souhaitait l’utiliser et c’était un synchronisme parfait puisqu’on venait de terminer d’enregistrer. Nous leur avons envoyé la nouvelle version et ils l’ont utilisée avant même que notre album ne soit lancé. Christina l’a entendu et nous a contactés deux semaines plus tard.
Chad : C’était vraiment inattendu. Ce n’était pas du tout ce que nous avions prévu, mais on s’est dit « ok, on s’en va dans cette direction-là et on va sortir Say Something ». Nous n’avions jamais cru que cette chanson serait une part aussi cruciale de notre carrière.
Ian : Je crois que c’est lorsque Christina s’en est mêlée que nous avons déterminé qu’on allait se concentrer sur cette chanson
En ne sachant pas que c’est Christina Aguilera qui assure la portion féminine des voix sur Say Something, c’est difficile de la reconnaître tellement elle est en retrait.
Chad : J’ai l’impression que ce n’est pas important que ce soit Christina. C’est important que ce soit Christina, parce qu’elle est connue, mais je pense qu’on y pense pas quand on entend la chanson. Il y a un homme et une femme qui chantent à propos de ces mondes parallèles, mais ils ne se retrouvent ensemble qu’à la toute fin. Nous sommes tellement heureux de la façon dont elle a mis sa touche sur la chanson.
Ian : C’est l’une des meilleures chanteuses au monde et elle a une si grande portée. Elle nous a tendu la main et nous a placés sous les projecteurs et a fait en sorte que beaucoup de gens ont porté attention à cette chanson qui n’aurait peut-être pas eu la même visibilité sans elle.
Votre musique est très théâtrale, elle rappelle les comédies musicales de Broadway…
Chad : Oui, j’ai grandi en participant à plusieurs productions, pas sur Broadway, mais dans les théâtres communautaires, de petits spectacles dans ma ville natale en Floride. J’ai toujours été sur scène, dès l’enfance.
Ian : Il dansait ! J’étais inspiré par les films de Disney. The Nightmare Before Christmas m’a vraiment touché lorsque j’étais petit. Je crois que nous sommes tous les deux attirés par le théâtre et l’art dramatique et nous sommes actuellement en train d’écrire une comédie musicale. Quand nous nous sommes rencontrés, c’était notre intention première d’écrire une comédie musicale, mais nous avons commencé à chanter les pièces qu’on écrivait. Nous sommes toujours en écriture.
Est-ce possible de savoir de quoi ça parlera ?
Ian : Pas tout de suite ! Ça parle de famille et c’est une comédie avec beaucoup de personnages. C’est fondamentalement le même genre de chanson qu’on écrit pour nous, mais on prend plus de risques. Tu peux faire ce que tu veux sur la scène !
Dans votre biographie, vous indiquez vouloir créer « de la musique pop avec un but ». Quel est le but que vous souhaitez atteindre ?
Chad : Je crois que c’est simplement que nous voulons répandre le côté positif des choses et la joie, car je crois que les gens sont à l’écoute. Nous avons une responsabilité de partager ce type de message d’amour et d’acceptation. Il se doit d’en avoir plus dans le monde.
Ian : Il y a tellement du contraire, du négatif, et nous croyons que notre objectif est de faire cela de nos vies et si nous pouvons faire sourire quelqu’un ou aider les gens à traverser les jours plus difficiles, c’est incroyable.
Shorty Don’t Wait est très différente des autres pièces de l’album, comment s’est-elle retrouvée sur l’album, malgré sa différence évidente ?
Ian : Chad a une influence très soul, c’est un aspect qui ressort de son écriture et alors qu’on composait cette chanson, j’ai chanté les mots « shorty don’t wait » et nous riions hystériquement, parce que c’est tellement drôle de m’entendre chanter cela et nous avons décider de continuer, mais c’est Chad qui chante, pas moi. Ça sonne tellement ridicule lorsque c’est moi…
Chad : Lorsqu’on la jouait en spectacle, c’était toujours une pièce que les gens aimaient. Sur le disque, nous voulions capturer cette impression c’est pourquoi il y avait des gens dans la salle lorsque nous l’avons enregistrée. C’est définitivement une différente ambiance, en comparaison au reste de l’album, car le reste est plutôt un album de studio…
Ian : Notre album est comme un spectacle de variétés, il y a des chansons qui s’en vont dans tous les sens. Il y a une pièce comme Say Something, puis Everyone is Gay et ce sont les deux chansons les plus diamétralement opposées. Mais j’ai l’impression que c’est très théâtral et que chaque chanson représente un chapitre de nos vies. C’est hétéroclite, mais nous avons rassemblé nos chansons préférées, écrites au cours des sept dernières années et nous avions toutes nos anecdotes de vie pour constituer le premier album.
À quoi peut-on s’attendre pour l’avenir ?
Ian : Nous serons en tournée, partout dans le monde pour les prochains mois…
Chad : Ensuite on prendra du temps pour écrire le prochain album et collaborer avec d’autres artistes ! Nous avons fait une chanson avec Ingrid Michaelson (Over You) pour son album et nous souhaitons continuer de collaborer, car ça nous aide à repousser nos limites en écriture.
Ian : Nous voulons continuer d’écrire de la musique et dans dix ans j’aimerais bien composer une comédie musicale pour le cinéma ou la musique d’un film de Disney… Ce sont mes rêves…
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