Starfucker (STRFKR)

Critique | Starfucker (STRFKR) au Théâtre Corona de Montréal

La jeune formation indie-dance de Portland, Starfucker (récemment rebaptisée STRFKR, afin de chasser le mauvais sort associé au sacre que contenait son nom), était de passage à Montréal vendredi soir afin de venir semer la fête dans un Théâtre Corona Virgin Mobile partiellement rempli.

Photo par Marc-André Mongrain.

Photo par Marc-André Mongrain.

Il y avait tout pour une fête réussie, vendredi soir : un chanteur en robe de chambre, une vingtaine de chansons électro-pop, un mur lumineux derrière les musiciens, des ballons, des confettis et des mascottes (lapin, panda, pingouin, astronaute et autres).

Des convives aussi. Pas suffisamment (pour rentabiliser la soirée), mais juste assez pour créer de l’ambiance. Oh, et au rappel, une reprise de Girls Just Wanna Have Fun de Cyndi Lauper, qui doit se trouver dans le moment « rétro glorifié » du cycle de la mode ces temps-ci.

Quoi qu’il en soit, à les regarder aller, une pensée nous venait à l’esprit : STRFKR, c’est comme un pied-de-nez au Redbull et au dubstep, un groupe farfelu mais réservé, qui offre une musique dance posée, pas trop rapide ni réellement intense. Juste jolie et doucement dansante. Genre Hot Chip sur les calmants.

Photo par Marc-André Mongrain.

Photo par Marc-André Mongrain.

Il y a bien sûr des chansons plus introspectives, comme The White of Noon et Isabelle of Castile, par exemple. On dit « introspectives », mais c’est là une remarque sans fondement : on peut difficilement saisir les textes chantés par Joshua Hodges sur disque, mais c’est encore pire sur scène, avec sa voix de tête qui marmonne mollement.

C’est plutôt vers le milieu du set, avec l’excellente Medicine, l’instrumentale Quality Time et finalement Millions, que la fête a levé pour de vrai. C’est à ce moment que sont arrivées les mascottes, sous une pluie de ballons noirs et de confettis. Quelques aventureux ont même tenté leur chance avec une séance de bodysurfing au ralenti. Bizarre, mais amusant.

Une chose est sure, ça levait pas mal au Corona, en dépit de l’approche pratiquement shoegaze de la bande de Portland, qui se regardait souvent les pieds et ne s’adressait pratiquement jamais à la foule. C’était sans doute en lien avec l’habillage visuel du spectacle : les quatre membres performaient devant un mur lumineux, qui éclairait de l’arrière, mais les projecteurs de devant laissaient les musiciens dans l’ombre. Pour la vaste majorité du concert, donc, on ne percevait que les silhouettes des quatre types.

Drôle de soirée, en somme, mais avec 25 chansons et 90 minutes de musique, les fans ont été servis, on ne peut pas dire le contraire… Le matériel proposé se ressemblait pas mal d’une chanson à l’autre, mais la grille de chansons était suffisamment bien construite pour éviter d’ennuyer le néophyte.

 

Photos en vrac
par Marc-André Mongrain

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Grille de chansons

Boy Toy
Atlantis
While I’m Alive
Malmo
Beach Monster
Golden Light
Reptilians
Astoria
Mystery Cloud
Say to You
German Love
Sazed
Hard Smart Beta
Hungry Ghost
Pop Song
Medicine
Quality Time
Millions
Leave It All Behind
Julius
Bury Us Alive

Rappel
Nite Rite
Mona Vegas
Rawnald Gregory Erickson the Second
Girls Just Wanna Have Fun (reprise de Cyndi Lauper)

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