Critique | Hanni El Khatib et sa débauche d’énergie au Ritz P.D.B. de Montréal

Ce vendredi soir se produisait le band de Hanni El Khatib au Ritz P.D.B. de Montréal. Une soirée énormissime comme on en fait peu. Du rock californien à l’état pur. Hanni El Khatib tout comme Black Pistol Fire, ont enflammé ce lieu refait à neuf.

Quelle ambiance et quelle chaleur. Les deux bands ont donné un spectacle électrique et transpirant au bout. Des guitaristes et showmen en plus. Du plaisir pour les oreilles, les yeux, et nos jambes.

Grosse débauche d’énergie

Même si depuis son premier album Will The Guns Come Out (2011), Hanni El Khatib est un peu moins grunge sur certains morceaux, l’intensité de ses concerts crève les yeux. Le public, peu réceptif durant près d’une demi-heure, a su se réveiller et bouger pas seulement ses épaules, mais aussi ses jambes. Faut bien avouer que pour un tel concert, ne pas danser aurait été un affront pour l’artiste. Surtout que ce soir là, le band s’est donné à cent pour cent et a mouillé la chemise. Hanni El Khatib ne manquera pas d’ailleurs de remercier le public pour son accueil et son implication.

La folie furieuse

Il aura fallu attendre les titres Dead Wrong, Mexico, Rascal You, ou encore Melt Me, Love One, et le tonitruant Fuck It You Win pour voir les aficionados se sauter les uns sur les autres. Se pousser, transpirer, perdre son bonnet, son blouson… La foire totale et le délire grandiose.

Cette ambiance n’a fait que décupler la joie des artistes. De là, Hanni El Khatib est descendu de la scène pour jouer un solo au milieu de la foule. Mythique! Un rappel de près de cinq chansons. Le show ne s’arrêtait plus!

Du chemin parcouru

Hanni El Khatib jouait seul avec son batteur en studio de radio live il fût un temps. Depuis il s’est entouré d’un second guitariste, d’un bassiste, d’un batteur (fou) et d’un autre membre au clavier. Une fougue d’enfer et un jeu de scène démentiel.

Hanni El Khatib, beau gosse tatoué californien au micro a véritablement donné tout ce qu’il avait. Trois albums en l’espace de quelques années. Une évolution et qualité musicale de haut niveau. Et toujours cette humilité qui le caractérise tant.

Il est loin le temps où Hanni El Khatib était directeur artistique d’une marque de fringue pour skateurs. L’artiste a signé sur un label de Stone Throw Records son premier album, puis son second album a été produit par l’un des membres de The Black Keys. Qu’attendent les promoteurs pour le faire soulever les foules de festival avec son rock californien? Une musique détonante, entrainante, ensoleillée. Tout pour plaire!

À noter également la prestation très (très) honorable et remarquée de Black Pistol Fire. Qui a su chauffer à blanc la foule avec leur fougue et leur énergie débordante. Allant jusqu’à monter sur le bar et gratter leur guitare.