Phoenix

Critique et photos | Phoenix au Métropolis de Montréal

Le groupe dance-rock français Phoenix débarquait au Métropolis vingt-quatre heures plus tard que prévu. Mais tout vient à point à qui sait attendre, comme le veut le dicton…

Le retour de Phoenix à Montréal, dix mois après une prestation de feu à Osheaga, devait originalement avoir lieu dimanche soir. Mais un bris technique avec l’autobus de tournée a forcé le groupe à changer les plans à mi-chemin entre Washington et Montréal…

Qu’à cela ne tienne, ce n’était que partie remise pour les fans de Phoenix. Rendez-vous lundi soir, même heure, même poste. Toujours avec Albert Hammond Jr. en première partie.

 

Les vrais fans y étaient

Certains ont visiblement dû obtenir remboursement ; l’arrière de la salle n’était pas aussi rempli qu’à l’habitude pour un concert à guichet fermé du Métropolis. Mais côté ambiance, on n’y voyait que du feu. Et les vrais fans, eux, étaient du rendez-vous, bien entassés sur le parterre.

Dès les premières notes d’Entertainment, les Français ont soulevé la foule, qui bondissait au son du rock rythmé de la bande du début à la fin du set.

Vinrent rapidement Lasso, puis Lisztomania, avant d’enchaîner avec le contenu du plus récent album Bankrupt! (2013), beaucoup moins populaire que son prédécesseur Wolfgang Amadeus Phoenix (2009), mais tout aussi puissant en concert. Surtout The Real Thing, S.O.S. in Bel Air et Trying to Be Cool, trois petites bombes sous-estimées.

Phoenix est un band expérimenté, et ça paraît : les musiciens sont soudés, en fusion, et la sono est précise. Chapeau, également, à Thomas Hedlund, batteur de tournée, qui est percutant (désolé du jeu de mot), sans voler la vedette.

Un groupe chevronné sait aussi comment construire un bon setlist, et Phoenix n’y manque pas. La finale avec Armistice et la bombe 1901 mène au rappel sur une note forte, alors que la ballade Countdown met la table doucement pour un second souffle avant la vraie fin : If I Ever Feel Better et Funky Squaredance. 

Fidèle à son habitude, le chanteur Thomas Mars a pris un petit bain de foule avant de quitter pour de bon, se tenant en équilibre sur une mer de mains, au beau milieu du parterre. Rock’n’roll.

Belle heure et demie passée en bonne compagnie. Revenez quand vous voulez, les Cousins.

Grille de chansons

1. Entertainment
2. Lasso
3. Lisztomania
4. The Real Thing
5. Too Young
6. Girlfriend
7. Fences
8. Trying To Be Cool
9. Drakkar Noir
10. Chloroform
11. Don’t
12. Sunskrupt!
13. Consolation Prizes
14. S.O.S. In Bel Air
15. Armistice
16. 1901

Rappel
Countdown
If I Ever Feel Better
Funky Squaredance
Rome

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